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 Les rondes nocturnes, ça peut être potentiellement merdique. Potentiellement, j'ai dis. [ Privé Inès ]

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MessageSujet: Les rondes nocturnes, ça peut être potentiellement merdique. Potentiellement, j'ai dis. [ Privé Inès ]   Les rondes nocturnes, ça peut être potentiellement merdique. Potentiellement, j'ai dis. [ Privé Inès ] Icon_minitimeMer 6 Juin - 19:17

Heureusement que j’ai pu faire quelques bonnes nuits avant d’attaquer ces putains de ronde. Ce serait pire que la taule en fait, c’t’endroit.
Je sors de ma loge, refermant doucement la porte derrière moi. La nuit est tombée depuis quelques heures maintenant sur St.Barnaby, et j’me les pèle un peu. Avec un pauvre t-shirt, en même temps... En avançant dans les couloirs, je me dis que j’aurais dû penser à piquer aussi deux trois pulls quand j’me suis barré avec Larry. Enfin, maintenant, le mal est fait, et de toute façon, à part ces vieux hauts, j’ai que dalle. Alors autant faire avec. Je fronce les sourcils en m’arrêtant, soupirant longuement avant de sortir la baguette de feu mon compère de cellule. Un prof de philo sorcier, non mais on aura tout vu. J’essaie de me souvenir de ce qu’il me disait quand il m’a appris ses tours de magie. Lu... ? Luquelque chose. Un machin pour allumer la baguette. Lu... ? Petit beurre de Lu ? Non, ça c’est un gâteau dégueulasse.

Je me frappe le front de la main, mobilisant mes souvenirs. La magie, ça me pète vraiment les couilles, mais en l’occurrence, j’ai pas trop le choix. Lu... LUMOS ! Je balance le mot entre mes lèvres, un peu hésitant, et le bout du morceau de bois se met soudain à diffuser une lueur éclairant les quelques mètres qui me précèdent. Je lâche un soupir, avant de laisser échapper quelques mots, un peu trop fort peut-être.

« - Et sinon, une lampe de poche, ça vous dit rien ? Parce que c’est aussi efficace, hein... »

Je soupire à nouveau en continuant de parcourir les couloirs, montant les escaliers pour arriver au troisième étage. Quel bordel, ici. C’est le Triangle des Bermudes de St.Barn’, ou quoi ? J’me demande si j’trouverais pas un flingue dans un endroit pareil. J’peux toujours rêver, hein, mais bon. Ca serait cool. Je reste pas longtemps, ceci dit. Les coins sombres, c’est jamais le bon plan. Et vu le monde dans lequel je suis tombé, ça m’embêterait de me prendre une bestiole bizarre sur la gueule, comme ce Doppelmachintruc dont parlait Zòhra. Bon, j’suis pas dans la tour, mais quand même. Au tour des étages inférieurs, maintenant.

J’arrive rapidement au premier, après avoir refait un tour dans les dortoirs, évitant au maximum de faire du bruit histoire d’éviter de réveiller ces pauvres étudiants. En passant devant la chambre d’Inès, un sourire s’affiche sur mes lèvres agrémentées d’une clope, alors que je m’en approche pour y poser l’oreille. J’entends pas grand chose. J’me demande si elle est dans sa chambre, avant de hausser les épaules. Si elle dort, t’façon, elle risque pas de faire du bruit, ça m’étonnerait qu’elle ronfle. Elle doit ronquer tranquille. Pendant deux secondes, j’me dis que moi aussi j’aimerais bien aller m’pieuter. On a beau dire, mais un lit propre avec de vrais draps et un vrai oreiller, on s’y fait vite. Ca change des piaules de la taule - voilà que j’me mets à faire des rimes, où va le monde franchement ? - et puis, j’ai pas Larry pour me ronfler à la tronche dès qu’il est un peu enrhumé.

Je marche dans les couloirs lentement, guettant le moindre de bruits, en pensant à mon pote mort. Un éclair vert et c’était fini. Une façon de mourir bien merdique, à supposer qu’il existe des façons autres de mourir. Au moins, j’pense qu’il a pas souffert. Et moi qu’était planqué comme un connard pendant qu’il se faisait massacrer. J’ai un peu honte, faut dire, mais quitte à crever, autant que ce soit dans une situation où j’ai une possibilité de me défendre. Ca me fait penser que j’ai laissé mon flingue avant de venir ici. À l’occasion, faudrait que j’aille le récupérer.

Bon, rien à signaler dans les labos ou dans les salles de cours. J’ai croisé une gamine aux toilettes, mais une envie pressante, ça arrive à tout le monde. Ceci dit, je crois que je l’ai fais flipper. Elle a détalé à toute berzingue quand elle m’a croisé en sortant. C’était plutôt marrant, en fait.

« - C’est quoi cette merde ?... »

La salle de musique. Et une porte ouverte. Je m’avance doucement, pointant ma baguette devant moi. C’est assez incroyable à quel point je me sens ridicule avec ce petit bout de machin lumineux dans les doigts. Ca a aucun poids, en plus. J’comprends pas comment ces imbéciles de sorciers peuvent aimer se battre ou se défendre avec un truc aussi insignifiant. Un gun, ça a quand même une autre gueule. Je pousse la porte du bout du pied. Elle est sensée être fermée, celle-là. Fronçant les sourcils, j’entre en essayant d’apercevoir quelques choses, mais à part des instruments de musique...
J’vois que dalle avec mes lunettes, aussi. Et cette baguette éclaire rien, y’a plus de piles ou quoi ?

Je fais quelques pas dans la pièce, avant de sentir la présence de quelqu’un. Imperceptiblement, je me tends. Ca me rappelle de mauvais souvenirs, ces conneries. Mais bon, faut bien que quelqu’un s’y colle et c’est mon boulot.

« - Y’a quelqu’un ? »

Je me retourne, haussant un sourcil.

« - Parce que si c’est le cas, l’a intérêt à se montrer. J’frappe pas de gosses habituellement, mais ça peut changer. »

Un peu de menaces, ça n’a jamais fais de mal. Surtout prononcées par une voix grave et rauque comme la mienne. Z’ont rien à faire là en pleine nuit, les gamins.
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MessageSujet: Re: Les rondes nocturnes, ça peut être potentiellement merdique. Potentiellement, j'ai dis. [ Privé Inès ]   Les rondes nocturnes, ça peut être potentiellement merdique. Potentiellement, j'ai dis. [ Privé Inès ] Icon_minitimeSam 16 Juin - 17:28

Les pieds nus d’Inès ne firent aucun bruit en se posant sur le sol du dortoir. Elle apprécia un instant la fraîcheur du sol de pierre, y faisant jouer ses orteils, puis sortit pour de bon de son lit. La chemise blanche, diaphane, qu’elle revêtait parfois pour dormir, formait un halo autour de ses jambes fines. Elle leva devant elle une main translucide, si pâle qu’elle brillait dans l’obscurité du dortoir. Un parfait fantôme, si l’on exceptait sa tignasse brune artistiquement emmêlée par son début de nuit.

Inès s’était débattue dans son lit, en proie à une sorte de fièvre, durant plusieurs heures. Des mèches brunes collaient encore à son front poisseux. Elle ne prit même pas la peine de s’observer dans la glace, sachant parfaitement bien à quoi elle ressemblait. Un fantôme fiévreux. A faire peur. Assise sur son lit, les pieds au sol, elle sortit sa baguette de sous son oreiller et… la pointa sur ses cheveux.

Comme à l’ordinaire, elle avait senti l’énergie de la baguette lui résister un instant. Cette peste ne la reconnaissait pas comme une héritière légitime, et Inès ne pouvait s’empêcher de la haïr profondément. C’était un morceau des Von Gerlach, un morceau qui l’avait suivie jusqu’en Ecosse et la suivrait toujours, où qu’elle aille. Un morceau qui la révulsait et dont elle ne pouvait se débarrasser. Sa baguette était ce qui garantissait sa liberté et ce qui l’en privait. Et rien que pour ça, elle avait failli être dégoûtée de la magie. Un rapport d’une telle ambiguïté ne la satisfaisait décidément pas. Cependant…

Il y avait certains avantages secondaires. Dans un petit « crac » peu sonore, ses cheveux se trouvèrent brutalement raccourcis en une coiffure parfaitement garçonne. Plus aucune trace de la fièvre des heures précédentes. De nouveau libre, et maîtresse de son corps.

Inès jeta un regard dégoûté à son lit défait et brûlant de maladie. Hors de question qu’elle se recouche là-dedans. Dans un violent mouvement de rejet, elle s’éloigna dudit lit, sortit du dortoir et traversa la salle commune. DE L’AIR !

Pieds nus dans le couloir, elle essuya les gouttes de sueur qui collaient encore à ses mèches courtes et se mit à marcher au hasard, droit devant elle. Elle avançait à petits pas rapides et légers, courant presque. Plaisir de sentir le sol sous la plante de ses pieds. Plaisir de se sentir la maîtresse d’un espace qu’elle était la seule à arpenter à cette heure. Ivre de liberté, elle dévala les escaliers jusqu’au premier étage.

Elle ralentit un peu le pas en s’engageant dans le couloir sombre, effleurant de la main les lourdes tentures qui tapissaient les murs. Le bruit de ses pieds nus sur le sol était léger, discret, mais résonnait suffisamment pour faire grogner dans leur sommeil les habitants des tableaux bavards. Elle fredonna une valse de Chopin, s’autorisant quelques pas de danse, toujours dans le noir complet. La baguette haïe était glissée dans une poche de sa chemise, et Inès avait la ferme intention de ne pas s’en servir en cette nuit de liberté que rien ne devait gâcher.

Un léger sourire flottant sur ses lèvres pâles, elle exerçait une légère pression sur toutes les poignées de porte qu’elle rencontrait, avec l’envie imprécise d’en trouver une ouverte, sans y croire vraiment. Ainsi, elle faillit tomber à la renverse lorsque l’une de ces portes s’ouvrit sous sa poussée. Se raccrochant à la poignée, elle tenta d’habituer ses yeux à l’obscurité pour reconnaître la salle, sans succès.

Inès jura entre ses dents, maudit une fois de plus le Dieu inexistant, et sortit sa baguette à contrecœur, la faisant s’illuminer d’un sort informulé. Elle la promena sur les murs de la salle, les découvrant richement tapissés de tentures où se dessinaient… des partitions. Fascinée, elle s’approcha et les caressa du bout des doigts. Inès n’était pas Autrichienne pour rien, et la musique classique avait fait partie, dès son plus jeune âge, de sa formation, prenant la forme d’un cours de piano hebdomadaire entre les mains d’un vieux professeur à perruque poudrée.

Elle promena sa baguette dans la salle, la détournant des tapisseries pour découvrir le centre de la pièce. Un véritable capharnaüm. Des instruments de musique étaient posés en vrac, certains nécessitant visiblement un important travail de lutherie. Fronçant les sourcils devant le peu de respect avec lequel les instruments avaient été traités, elle réussit cependant à éclairer son visage d’un immense sourire en découvrant le piano à queue laqué de noir dans un coin de la pièce.

Elle s’en approcha à petits pas et y passa la main, soulevant un nuage de poussière. Une idée saugrenue, comme souvent, germa dans son esprit. Ce serait une belle revanche que d’associer la musique à cette soirée de liberté. La musique dont ses parents s’étaient servi pour l’enfermer. Elle contourna l’instrument et l’ouvrit pour caresser les touches d’ivoire jauni. La victoire serait encore plus belle et plus savoureuse si les accords résonnaient non seulement dans la solitude, mais aussi… dans le noir complet. Hors de l’influence de cette fichue baguette.

Elle éteignit donc la baguette avec une satisfaction non dissimulée, et s’apprêtait à jouer le premier accord d’une valse de Chopin, lorsque la voix retentit.

« - Y’a quelqu’un ? »

Elle se figea. Pas possible. Jack. Elle inspira doucement : au moins, ce n’était pas Rockfeller… Mais à vrai dire, elle se demandait si elle avait davantage envie de voir le concierge que l’insupportable Sicilien. La voix s’exprima à nouveau.

« - Parce que si c’est le cas, l’a intérêt à se montrer. J’frappe pas de gosses habituellement, mais ça peut changer. »

Elle sourit en coin. Elle le préférait authentique, tout de même. Loin des fanfaronnades.

« Ce n’est que moi, mister Jack. Et tu peux toujours essayer de me frapper, je ne pense pas que ça changera grand-chose ! Tu me connais, non ?»

A contrecœur, elle sortit à nouveau sa baguette et prononça « Lumos », éclairant ainsi son propre visage et celui du concierge, à l’autre bout de la pièce.

«Qu’est-ce que tu fais là ? »
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