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 Ghosts [Terminé]

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Walter Armstrong
todchai préfet
Walter Armstrong
PROFIL Gémeaux

Messages : 90
Réputation : 18
Date de naissance : 17/06/1990
Nationalité : Écossais et Danois

Aspiration : Exorciste

Fiche : Le grand timide à lunettes

RP en cours : You make me sick

RP Terminés : I've slept so long without you • Instant Zòhra
Ghosts
Ochi Chyornye - Les yeux noirs


Ghosts [Terminé] 0rctGhosts [Terminé] Zs0oGhosts [Terminé] 5oxi
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RPG
Feuille de personnage
Age: 22
Niveau: 4e année Maestria
Baguette Magique: 29,5 cm, bois de tilleul argenté, coeur de poussière de fantôme

MessageSujet: Ghosts [Terminé]   Ghosts [Terminé] Icon_minitimeDim 1 Juin - 21:45

Cela doit bien faire des mois que je ne me suis pas senti comme ça. Des mois que je me suis emprisonné dans ma prison de chair, d’os, de cartilages. Des mois que la seule compagnie que je supporte vraiment, c’est celle de mes livres et de mes pensées. J’ai toujours été solitaire et réservé, quitte à même passer pour antisocial parfois. Armstrong le cas social, le bizarre à lunettes. Depuis que je suis tout petit, avant même que je ne sois assez vieux pour comprendre cette malédiction qui m’affligeait. Mais c’est devenu tellement pire. Insupportable.  J’aurais préféré mourir mille fois aux mains du Mal qui m’a habité cette nuit-là que d’avoir à endurer la suite. Les pleurs, les cris, le sang. Les questions, les évaluations, le lit d’hôpital. Les potions, les psychomages, les visites de mes parents. Les regards, les rires, les rumeurs. Les accusations, les étiquettes. La solitude. La vraie. Celle qui naît d’une pièce vide, qui se faufile dans les yeux embrumés et les mains froides avant de se rendre jusqu’au cœur. Celle qui dévore, qui déchire, qui gruge. Solitude affamée dans une âme malade. J’aurais dû crever. Et j’ai essayé. Mais  à chaque fois, quelque chose m’en empêchais. Un souvenir de ses yeux, une image de mes parents détruits par la mort de leur fils unique, une force invisible freinant mes mouvements les plus clairs et déterminés.

Alors j’ai abandonné. Je me suis résigné à l’idée de devoir endurer les remords jusqu’à la fin de mon existence pitoyable. Cesse tes sanglots, minable. Ne pense pas un instant que tu pourras t’en sauver aussi facilement. Souffre, martyr. C’est à cela que tu sers. C’est ton destin.

Ce soir, je voulais oublier. Faire taire ses cris désespérés qui cognent encore sans cesse sur mes tympans. Effacer la sensation glaciale de sa peau fragile sous mes dents avides et odieuses. Retrouver un peu de cette insouciance que je n’ai jamais vraiment eue. Harker m’avait promis que ceux-là allaient faire l’affaire. Un comprimé aux deux heures. Il m’avait même recommandé une boîte de nuit à Londres. Parce que de toute façon, je n’ai plus rien à perdre.

Je sens mon cœur battre à tout rompre dans ma cage thoracique, si fort que je le méprends parfois pour le rythme de la musique qui menace de faire sauter les murs de l’immeuble. Des lumières, du mouvement, une soif que je ne peux pas assouvir, qui s’impose à ma bouche et ma gorge. De la sueur dans chaque pore de ma peau, y collant le tissu de ma chemise entrouverte. Les cheveux humides d’une fille sur mon épaule alors que ses hanches se pressent aux miennes. Mes mains brûlantes qui trouvent la peau de son ventre. Elle me dit qu’elle me veut, je ne peux pas lui répondre. Mon corps la veut  aussi, terriblement. Mais ma tête ne rien entendre. Il n’y a que cette belle Slave, ses lèvres envoûtantes, ses yeux captivants. Je  me pense, lui souffle que je suis désolé. Pas ce soir. Elle me sourit. Elle me comprend, me dit qu’on peut simplement danser. Elle me fait rire,  me paie mon douzième verre. Je me sens heureux, je me sens vivant. Je sens que je vaux quelque chose. Ça doit bien faire des mois que je ne me suis pas senti comme ça. Mais ça ne dure jamais bien longtemps. Je sais bien que les choses seraient complètement différentes si cette inconnue savait que ce j’ai fait. Si elle entendait les mots prononcés par ma langue souillée. Si elle savait ce que mes mains avaient voulu faire à la femme que j’aime. Je me mords la lèvre, m’excuse d’une main sur l’épaule puis je sors. Sans l’intention de revenir. Je  dois rentrer. Zòhra ne serait pas fière. Je ne suis pas fier.  Alors que je marche en direction du Portoloin, je remarque qu’il reste un comprimé dans ma poche. Je le regarde, j’hésite… Pourquoi pas? Je l’avale avant de poser mes mains sur la brique qui m’emmènera au campus. Je n’ai rien à perdre.

L’effet chimique de la drogue frappa violemment l’Écossais, aussitôt ses pieds furent-ils posés sur l’herbe pleine et verte du parc. Les yeux gris du jeune homme s’attardèrent sur le paysage comme jamais avant. L’intensité des étoiles et de la lune, la mélodie constante et puissante des vagues d’effondrant sur la plage, les ombres irrégulières des arbres traçant une frontière à l’horizon. Un frisson mordant fit son chemin le long de la colonne vertébrale du Todhchai. Tout cela était si beau et si lugubre à la fois. Puis ses pensées sombres et insidieuses revinrent en force, effondrant aussitôt les maigres traces de plaisir qui avaient fait surface au courant de la soirée. Violeur. Imbécile. Psychopathe. Danger public. Déchet. Le nœud dans son torse était insoutenable. Serré, monstrueux. Qui lui figeait les poumons, qui faisait naître des larmes au coin de ses yeux. Il ne pouvait rien y faire. Il aurait tellement voulu oublier.

Ses jambes le menèrent jusqu’à la plage. Le bruit autour de lui était assourdissant, mais à ses pieds, la montée de l’eau se faisait lentement et progressivement.  Ses genoux se plièrent, c’était plus fort que lui, jusqu’à ce qu’il vienne s’étendre sur la pierre lissée et humide. Yeux clos. Viens me chercher, je t’en prie. Emporte-moi  au loin, remplis mes poumons de ton eau salée. Accorde-moi ce repos. Une première vague vint lui chatouiller les pieds et les jambes, trempant ses souliers et une partie de son jean. Un premier sanglot perdu dans l’air froid de la nuit. Seconde vague, plus audacieuse, l’eau se faufilant jusqu’à sa taille, s’insinuant sous sa chemise pour toucher ses hanches. La troisième lui fit lever la tête, l’eau lui effleurant les lèvres. Il ouvrit les yeux, regarda cette lune qui le narguait, haute et brillante. Un soupir déchiré perça ses lèvres alors que, pour la première fois depuis des mois, il prie.

Sauvez-moi de moi.


And I close my eyes but it’s still in my dreams
And say good night to ghosts in the machine


Dernière édition par Walter Armstrong le Mar 8 Juil - 13:04, édité 1 fois
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Remus Lupin
Litriu préfet

MessageSujet: Re: Ghosts [Terminé]   Ghosts [Terminé] Icon_minitimeSam 14 Juin - 6:10


Ghosts
Insomnies. Encore une insomnie qui l'empêchaient de se reposer, qui lui donnaient le lendemain des airs de zombies, comme s'il n'avait pas déjà une tête effrayante avant la pleine lune, il fallait qu'il l'ait aussi quand elle n'était pas prête d'arriver. Il soupira.

Il se promenait dans le parc, comme à chaque insomnie. Il ne supportait pas de rester dans son lit à se retourner dans tout les sens un millier de fois, sans chance de trouver le sommeil. Alors, il prenait sa cape, mettait ses chaussures et sortait dans le parc plongé dans l'obscurité. Il le connaissait par cœur. Il soupira en fourrant ses mains dans ses poches. Son souffle faisait jaillir de petits nuages de vapeur qu'il voyait briller dans la lumière lunaire.

Il fit demi-tour et partit du côté de la plage, il avait été partout ce soir, sauf là. Ensuite, il rentrerait dans sa chambre, ou parcourrait les couloirs du château. Il ne savait pas encore précisément. Il trouverait bien quelque chose à faire pour l'occuper, il fallait bien.

Il aperçu le phare dont la silhouette se découpait au loin, vaguement, sur les étoiles. Heureux d'arriver enfin à destination, il s'arrêta un instant, pour sentir un léger vent lui cingler les joues. Il sourit tranquillement et reprit sa marche. Il descendit à petit pas vers la surface plane et sublimée par la lune. Le sable avait une couleur d'or blanc, brillant et précieux. Tellement saisi par cette impression, Remus hésita un instant avant de poser son pied sur la plage. Sa chaussure s'enfonça. Il aimait beaucoup la mer et tout ce qui y touchait mais il n'aimait pas marcher sur le sable. Qu'à cela ne tienne, il allait faire l'effort, comme à chaque fois qu'il venait ici, d'y faire quelques pas avant de repartir.

Il commença à déambuler face à la mer, les vagues progressaient lentement vers lui. Le bruit répétitif de la marée, l'odeur des embruns, les reflets du ciel dégagé sur la mer, tout cela lui faisait du bien, l'apaisait. Il prit une grande inspiration et tourna le dos à l'eau, laissant son regard errer sur les rochers qui attendaient la mer, comme des amants languissants de retrouver leur aimée. Certains d'entre eux commençaient à être pris d'assaut par les flots.

Remus se figea un instant, peu sûr de ce qu'il venait de voir. Il y avait quelqu'un sur un rocher plus loin sur la plage, un de ceux qui était presque recouvert par l'eau. Il se rapprocha précipitamment et attendit que la mer se retire. Il y avait un homme sur le rocher, assis, les yeux fermés. Il écarquilla les yeux, il voulait mourir ou bien...?

"Hey! Qu'est-ce que vous faites là?" s'écria Remus, inquiet pour la vie de la personne inconnue. "C'est dangereux vous devriez revenir!" Il chercha sa baguette dans ses poches. Il l'avait oubliée, il soupira contre sa propre imbécilité. Le jour où ça aurait pu être utile, il ne l'avait pas prise. Comme quoi toutes ces histoires d'instincts, c'était des bêtises pures. "Ho hey! Vous êtes fous! Revenez!" cria-t-il de nouveau.

Il n'était pas sûr que la personne l'entende avec le bruit des vagues s'écrasant tout autour de lui. Une nouvelle vague le recouvrit un instant. Remus retint sa respiration. Elle repartit, sans l'emporter. Il commença à avancer dans l'eau pour se rapprocher de l'homme. La plage formait une anse et la personne se trouvait de l'autre côté, le côté désormais inaccessible pour ceux qui n'oseraient pas se tremper un peu, voire beaucoup.

De l'eau jusqu'à la taille il cria encore. "Hey! Vous! Revenez vers la plage! C'est dangereux, la mer monte!" Lautre ne répondant pas et une autre vague arrivant, Remus paniqua et s'empara d'un galet qu'il jeta de toute ses forces sur l'inconnu, croisant les doigt pour qu'elle le touche, et le réveille. Il savait qu'il n'arriverait jamais à temps mais il continua d'avancer. Il sourit nerveusement quand il vit que la pierre avait atteint sa cible.



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Walter Armstrong
todchai préfet
Walter Armstrong
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MessageSujet: Re: Ghosts [Terminé]   Ghosts [Terminé] Icon_minitimeLun 30 Juin - 0:06

Il n’avait pas vraiment envie de mourir. Il était encore beaucoup trop attaché à sa propre existence pour se dire qu’il ne voulait plus de son cœur battant. Il aimait voir les rayons du soleil percer une couche de nuages gris. Il aimait le goût tourbeux du whisky contre son palais et sa langue. Il aimait le bruit d’un feu crépitant ou d’une cascade en pleine forêt. Il aimait sentir le jet de la douche frapper contre son dos après une longue journée, ou encore l’odeur distincte de la tarte aux pommes de sa mère… Et s’il mourrait, il lui briserait le cœur. À elle, à son père, à toute sa famille. Il ne voulait pas faire cela à Zòhra non plus. Elle avait déjà perdu tant de gens, et elle s’était montrée infiniment patiente et généreuse avec lui. Ç’aurait été terriblement ingrat de sa part de tout lui prendre avant de se l’enlever comme cela, sur un coup de tête. Il ne voulait pas mourir, et cette simple idée lui serra la gorge encore plus qu’elle ne l’était déjà. C’était l’une de ces vérités absolues et inévitables qui accablait tout le monde sans exception. Nous allons tous mourir. Pourquoi vouloir devancer l’inévitable? Pourquoi se priver de précieuses heures sur cette terre, les yeux ouverts, les poumons pleins d’air frais?

Parce qu’il avait déjà failli tuer. Pas consciemment, non, jamais. Mais on s’était servi de son corps pour blesser autrui, avec la claire intention de mettre fin aux jours de la pauvre victime. Une fois à Poudlard et une fois ici. Les phénomènes de possession dont il était victime arrivaient plus fréquemment que cela, mais ces deux fois-là, c’était le Mal qui s’était infiltré en lui. Les ténèbres, les vrais. La cruauté, la soif de sang, ces démons qui l’avaient forcé à croire qu’il existait en effet des puissances au-delà de la compréhension humaine qui se battaient constamment. La Terre était leur jeu d’échec et lui était un pion comme les autres, seulement plus conscient de son sort. Sa main avait frappé la joue de Zòhra, ses dents avaient déchiré sa chair, son bassin avait voulu s’imposer au sien. Et elle. Elle le regardait toujours droit dans les yeux avec tout l’amour du monde, même si elle y avait vu toute la noirceur de l’humanité. Elle l’aimait malgré toute la haine qui avait déjà circulé dans ses veines. Elle l’embrassait, comme si ses lèvres n’avaient jamais dites ces choses horribles qui avaient déjà jailli de sa bouche. Il ne méritait pas cette dévotion, mais pourtant, elle la lui donnait, toujours. Il ne pouvait pas lui faire ça. Mais il souhaitait à chaque jour que tout ceci n’était que temporaire. Qu’un jour il se réveillerait et qu’il saurait que c’était terminé. En attendant, il faisait tout pour oublier.

L’eau salée lui recouvrit un instant le corps au complet. Il ferma les yeux, posant par réflexe deux doigts sur la monture de ses lunettes pour ne pas qu’elles s’échappent. L’eau était glaciale, mais ses membres ne semblaient pas en être vraiment conscients. Il était encore dans sa tête, dans ses songes et ses remords. Figé par son fil de pensée. Jusqu’à ce qu’une pierre le frappe en plein torse, rebondissant sur lui avant de se retrouver dans l’eau à ses côtés. Il y avait quelqu’un. Peut-être qu’on avait visé sa tête, pour l’achever, mais qu’on avait manqué son coup. Ou peut-être qu’on avait voulu le sortir de sa torpeur profonde. Après une courte hésitation, le jeune homme se redressa sur ses coudes, dégageant ses cheveux de son front d’une main alors qu’il regardait autour de lui, confus. Ce n’est qu’au deuxième coup d’œil qu’il remarquait la silhouette de quelqu’un au loin. Quelqu’un qui se mettait en danger pour lui. Cette réalité le choqua, le frustra, le peina, l’attendrit. Et pendant un moment, il ne répondit plus de lui-même. Il se redressa le plus rapidement possible, évitant de justesse une autre vague, et se mit à courir – du moins, il essayait – le plus vite possible. Il distingua finalement les traits de son sauveur dans la nuit; c’était Remus Lupin. Il ne le connaissait pas beaucoup, n’avait échangé avec lui que quelques mots. Et il était complètement impossible pour l’Écossais de voir pourquoi le Litriù avait risqué sa vie pour lui. Pour un inconnu qui ne méritait même pas la plus basse des pitiés.


« Mais qu’est-ce que tu fais ?!  Tu aurais pu te noyer! », s’écria le jeune homme, la voix brisée alors qu’il poussait l’étudiant loin des vagues traitres.

Et sans qu’il ne s’en rende compte, le ténébreux continuait de répéter cette dernière phrase, d’abord en criant, puis en murmures alors qu’ils arrivaient dans un lieu sécuritaire. Et sans se taire, il vint s’asseoir à même le sol et retira ses lunettes, le visage enfouit dans les mains, des larmes perlant le long de ses joues humides de l’eau de mer, des sanglots secouant son corps. C’en était trop. La vie, la mort, les regrets, la honte. Il n’en voulait pas, de toutes ces émotions contradictoires qui s’imposaient à lui en même temps, qui lui fendaient l’âme en quatre. Il n’eut même pas le courage de dire à l’Anglais de s’en aller. Il se retourna dos à lui, simplement. Sans s’arrêter de pleurer. Il ne voulait pas qu’on le voit comme ça.

Le monstre ne peut pas être la victime.
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Remus Lupin
Litriu préfet

MessageSujet: Re: Ghosts [Terminé]   Ghosts [Terminé] Icon_minitimeLun 7 Juil - 18:18


Ghosts
Remus sourit de soulagement lorsqu'il vit le jeune homme se redresser d'un coup. Il sourit encore plus lorsqu'il ltourna la tête vers lui et le remarqua. Remus souffla, il se sentait mieux, l'autre n'allait pas se noyer, et il courrait vers lui. Son visage lui était familier, il était sûr de l'avoir déjà croisé dans les couloirs de l'université. Oscar, non, William peut-être. Remus plissa les yeux tandis qu'il se rapprochait de lui. Walter !! C'était ça, il s'appelait Walter. D'ailleurs Walter arrivait aussi vite que possible vers lui et semblait un peu perdu.

Remus haussa un sourcil lorsqu'il cria la dernière chose qu'il aurait cru entendre venant d'un homme qui était allongé sur un rocher pendant une marée montante, prêt à se faire engloutir par les flots. Il se laissa pousser par le brun vers le rivage.

« C'est bien à toi de me dire ça, non ? » répliqua-t-il mais le jeune homme ne l'écoutait pas, il répétait la même phrase inlassablement, comme complètement sonné. Remus le laissa faire et une fois arrivé sur le sable blanc, il l'observa qui continuait à marcher puis qui se laissa tomber. Penchant la tête, Remus fronça les sourcils. En voilà d'un personnage bizarre. Il perdit son sourire de soulagement quand Walter lui tourna le dos. Il plissa les yeux. Il avait entendu beaucoup de rumeurs à son propos,. Néanmoins, il n'était pas près d'en croire une seule face au jeune homme désespéré qu'il avait sous les yeux.

Remus ne savait pas vraiment ce qu'il fallait faire. Laisser le brun seul sur la plage ? Non, il ne pouvait s'y résoudre, sa détresse l'inquiétait trop, il avait peur qu'il ne fasse une bêtise. Le forcer à parler ? Il grimaça, il n'aurait pas supporté que quelqu'un agisse comme ça avec lui alors il se voyait mal le faire avec quelqu'un d'autre. Juste rester ? C'était tout ce qu'il pouvait faire dans l'immédiat, en plus de le conduire à l'abri.

Il se racla la gorge. « Il serait peut-être bon de rentrer au chaud ? Il fait froid dehors et tu pourrais attraper une maladie à rester comme ça. » Les sanglots qu'il percevait du côté du jeune homme le faisait grimacer. Il n'aimait pas voir les gens dans ces états là, il prit cependant son courage à deux mains et prit Walter par l'épaule pour l'aider à se relever.

« Bon, on rentre, on se met au chaud près d'un bon feu, je nous prépare un thé bien brûlant et on discute si tu veux ou on reste silencieux si tu veux, d'accord ? Mais tu peux essayer de m'envoyer balader, c'est hors de question. » dit-il gentiment. Il ne pouvait se résoudre à laisser seul quelqu'un qui avait visiblement l'intention de laisser la mer s'emparer de sa vie. C'était même pas la peine d'y penser.

Serrant toujours fermement le bras de Walter, il commença à avancer lentement vers le château.



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Walter Armstrong
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MessageSujet: Re: Ghosts [Terminé]   Ghosts [Terminé] Icon_minitimeMar 8 Juil - 0:13

Maybe there’s a God above
But all I’ve ever learned from love
Was how to shoot at someone who outdrew you
It’s not a cry you can hear at night
It’s not somebody who has seen the light
It’s a cold and it’s a broken Hallelujah

Hallelujah.


Il ne pouvait plus se retenir. On venait de fracasser ce qui lui restait de barrières et la tempête était déclenchée. Les flots étaient sauvages et impétueux, incontrôlables et douloureux. Comme les sanglots qui secouaient son corps et qui inondaient son visage. Et il ne pensait à rien, alors que cette puissante pression était finalement relâchée. Il ne pensait qu’à pleurer, qu’à se libérer de ce poids qui pesait lourdement sur ses épaules depuis de longs mois. Ça n’était plus des pleurs de regrets ou d’amertume, de peine ou de panique. C’était des larmes de soulagement qui coulaient contre ses joues et entre ses doigts. Il pleurait parce qu’il en avait besoin, tout simplement. La tempête dura quelques minutes, les premières paroles de Remus se perdant dans le bruit des vagues qui devenaient de plus en plus fortes. Il aurait sans doute été emporté par les flots. Et peut-être qu’il l’aurait regretté. Mais à cet instant-là, alors que les sanglots se calmèrent et que ses mains se dégagèrent de devant son visage, il était reconnaissant. Qu’on l’ai convaincu, pour l’espace d’une seconde, qu’il valait mieux que cela.

Le regard encore humide de l’Écossais s’éleva jusqu’à venir rencontrer celui du Litriu. Une vague sensation de gêne et de honte s’empara de lui, mais il pouvait bien voir que l’Anglais ne lui voulait aucun mal. Il lui proposait même de rentrer et de boire un thé, une main posée sur son bras. Et pour un instant le jeune homme ne sut pas quoi répondre. Il hésitait, comme toujours. Parce qu’aucune de ses relations ne pouvait être simple, non. Il y avait toujours les doutes. Ces pensées noires qui se faufilaient dans son oreille jusqu’à son cerveau, qui lui grugeait le peu de confiance qu’il lui arrivait parfois de bâtir. Mais il choisit de les faire taire, cette fois, et hocha simplement la tête à l’offre de son camarade, alors que lentement, il se hissait du sol pour être debout. Le noiraud essuya machinalement ses mains sur sa chemise gorgée d’eau, se surprenant à avoir hâte d’être à l’intérieur pour finalement se sécher.


« Je ne sais pas si je vais en parler… Mais je ne dis jamais non à un thé. »

Et c’est en jetant un dernier coup d’œil derrière lui que Walter commença à marcher en direction du château, mains dans les poches de son pantalon trempé. Une partie de lui espérant qu’il n’aurait jamais besoin d’y revenir pour réaliser à quel point la vie, aussi douloureuse puisse-t-elle être, est précieuse.

TERMINÉ
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