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 8 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara]

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Phillip Harker
Nimh
Phillip Harker
PROFIL Gémeaux

Messages : 134
Réputation : 64
Date de naissance : 17/06/1990
Nationalité : Anglais

Aspiration : Te casser les couilles

Fiche : Toxic

RP en cours : Kiss me, bite me ; l'Épopée Harker/Waldon


RP Terminés : You wear me out
Rock ‘n roll et Happy hours
come on, is there anybody in there? - Abandonné
And I hate you more than life itself - Abandonné suite à mon retour

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RPG
Feuille de personnage
Age: 22 ans
Niveau: 5e année Maestria
Baguette Magique: 29 cm, Bois de Saule, Voile de détraqueur

MessageSujet: 8 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara]   8 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara] Icon_minitimeVen 16 Jan - 1:03

●◦●◦●

C'était le début d'une soirée comme une autre. Les portes venaient d'ouvrir, les étagères étaient pleines. Ils allaient être occupés; l'Anglais avait vu la lignée de gens à l'extérieur alors qu'il était sorti à l'arrière quelques minutes avant l'ouverture pour se tirer une bouffée de joint. Et comme de fait, les gens entraient par petites vagues, s'attroupant bien entendu au bar. Il avait à peine regardé Arabella ce soir-là. D'abord parce qu'elle était arrivée à la dernière minute, ensuite parce que de ce qu'il avait vu de son accoutrement, elle était sublime, et finalement parce que l'arrière-goût sucré amer de leur dernière rencontre à l’Auberge lui était resté sur la langue. Ils ne s’étaient jamais encore tentés autant que ce soir-là. Lui portait son habituel jean foncé et sa chemise noire aux manches retroussées aux coudes.

●◦●◦●

Arabella, contrairement à son habitude de porter une robe, pore un short de jean noir et une chemise à mi-taille couleur crème, laissant ainsi dévoiler un peu de son ventre (Accoutrement ICI). Depuis l'autre soir, elle a regagné en assurance faut-il dire, parce qu'elle ne se serait pas crue capable de résister à Harker et pourtant, elle l'a même fichu dehors.

Ce ne veut néanmoins pas dire qu'elle a oublié le volcan au creux de son bas-ventre, c'est un peu pour ça qu'elle s'est arrangée pour arriver à la dernière minute - ça et ses études reportées à cause d'un decoy à Harker qu'elle s'était trouvé la veille - et tâche de l'éviter le plus soigneusement possible, sans que ça ne paraisse trop non-naturel.


●◦●◦●

Un regard qu'il lui jeta en biais fut suffisant pour lui faire regretter sa soirée de travail avec elle. Il n'était pas d'humeur; il était déjà suffisamment frustré. La voir se pencher pour récupérer une bouteille, exposant ainsi un peu le léger galbe de ses fesses, c'était de trop. Il était donc intensément concentré sur les clients qui défilaient devant lui. Cocktail, cocktail, shot, bière.

Puis évidemment, quelque chose d'autre devait venir assombrir son paysage. La gueule mesquine et clairement droguée de Paxton vint s'imposer droit devant lui. Elle souriait. Les vêtements serrés, le décolleté plongeant, elle s'était probablement engueulé avec son chevalier. C'était tant mieux, ils étaient tous les deux pathétiques.

"What the fuck do you want, Jones? I could kick you out."
"But you won't, I'm a paying customer. Get me a Jack and Coke and some coke, pretty boy."

Et la paume de sa main qui lui prit le poignet, l'attira vers elle. Les ongles dans la peau, le décolleté plongeant, toujours. Salope.

"Fuck off.", dit-il en se dégageant, lui servant son verre puis se dirigeant à l'arrière pour lui chercher de la coke.

Mais il avait vachement envie de tirer son coup. De lui tirer les cheveux, de la malmener, de lui serrer le cou. Lui faire ressentir toute la fureur qu'il avait au ventre depuis que les choses s'étaient compliquées avec Waldon.

Pourquoi fallait-il qu'elle se pointe ce soir?


●◦●◦●

La rouquine se doutait bien que la soirée serait aux coups d'oeils furtifs mutuels, c'était palpable, presque autant que son envie de sauter sur l'Anglais chaque fois qu'il roulait des épaules ou daignait sourire. Bon sang, elle ne pouvait pas être si faible, si? Puis une brune s'approcha et Ara la reconnu. Jones. La nana la moins agréable à vivre de l'univers et selon toute apparence, quelqu'un qui a été bien présent dans la vie d'Harker.

Elle tente donc d'éviter de les regarder quand Paxton atteint le bar et parle direct à Harker - en même temps à part à des mecs à qui elle parlait cette pétasse - et sert deux shots de B-52 à des habitués de l'endroit, qui lui en offrent un. Elle le fait, les laisse flamber et c'est bien entendu lors de ce seul moment de répit que Paxton semble limite essayer de traîner Harker par-dessus le bar, surement pour le kidnapper en le cachant dans son décolleté, en même temps les choses ne sont jamais mieux cachées que dans les endroits les plus en évidences.

La rouquine met la brûlure de cette étrange jalousie sur le compte d'une haine naturelle, refusant catégoriquement d'être de ressentir le premier type d'émotions et surtout de ressentir la satisfaction de voir Harker la repousser. Bordel, elle va pas bien. Elle souffle donc sur les shots, passe les pailles et vide son propre shot d'une aspiration sèche et rapide.

Elle lance ensuite un sourire aux clients et tourne la tête vers Harker, lui adressant d'un regard entendu "Hey, I didn't know you changed your mind on the no-dog policy!"


●◦●◦●

C'est l'esprit dispersé et épars que l'Anglais fouille les armoires du sous-sol à la recherche d'un sac déjà pré-emballé de coke à vendre à la plaie de l'humanité. Il en profite pour respirer, tentant de reprendre sur lui malgré les pulsions à la fois rageuses et vicieuses qui lui déchirent le ventre. Ses envies qui lui serrent la mâchoire et lui tendent les muscles. Il trouve quelque chose qui pourrait faire et remonte à l'étage, se dirigeant tout de suite vers le bar. Il a envie que Paxton parte, le plus vite possible. C'est alors qu'il s'apprêtait à lui nommer son prix qu'il entend la remarque d'Arabella. Et tout naturellement, il ne peut pas s'empêcher de sourire en coin, malicieux.

"I didn't. Bitches don't seem to realize when they aren't welcome somewhere."

La brunette se redresse furieusement devant Phillip et lui envoie une gifle magistrale à la joue avant de changer de place pour venir se placer devant Arabella, tout juste séparées par le bois du bar.


"What the fuck did you just say, you piece of shit cunt?"
Mais Phil n'a pas dit son dernier mot, il a l'habitude de ces coups. Il se redresse vite et vient s'imposer devant Arabella, penché vers Paxton, le doigt pointé.
"Shut the fuck up. You know you aren't welcome here, why the fuck did you get passed the door anyways? We take out the garbage here."
Paxton reste silencieuse, un instant. Avant de siffler, acerbe.

"You fucking her, now?"

●◦●◦●

Le claquement de la gifle met la rousse dans un état incroyablement furieux. Et lorsque la fautive du bruit en question vient l'insulter, c'est de peu que Paxton ne finit pas le nez explosé contre le bois du bar. De par l'interposition d'Harker en fait. Sauf que Paxton l'a cherchée, tant dans ses mots que dans l'agression qu'elle vient de servir au châtain.

Aux dernières paroles, Arabella se déplace pour de nouveau être au comptoir et s'appuie fermement de ses mains sur le comptoir - hors de question que Pax lui serve le coup qu'elle-même avait faillit lui faire - et se penche un peu dessus pour dire, le regard profondément méprisant et son sourire ravageur aux lèvres

"Depends, when I'm on top I do most of the fucking, but I'm not sure you would know this, since you're such a basic bitch." Son ton devient presque un grognement "Now you get the fuck out."


●◦●◦●

Les mots de Paxton ont pour mérite d'être efficaces. Pour quelques secondes, il se paralyse. Un peu par surprise, un peu par colère, un peu par fierté qu'elle en déduise une pareille chose. Parce que franchement, ça lui fait un peu plaisir d'être le point central d'une cat fight sur le point d'exploser. Avant que l'Anglais ne puisse intervenir, la rouquine s'étendit en mensonges devant eux deux. Et encore une fois, Harker fut pris de court. Par l'audace de la jeune femme, par les images du bassin de celle-ci s'empalant, ravageur, contre le sien. L'air de Paxton changea du tac au tac, passant de la jalousie à la frustration à la colère avant qu'elle ne jette son verre sur l'Anglais qui, jusque là, n'avait pas pu chasser son sourire de sur son visage. Le verre éclata, lui entailla légèrement le torse à l'impact, mais la plupart des dommages avaient été évités. Sauf que sa chemise, elle, était déchirée.

Et n'importe qui serait parti par la suite. Ou se serait fait escorter à l'extérieur par la sécurité. Mais Paxton était déterminée et idiote, et Russell était occupé à la porte, essayant de convaincre un jeune homme trop saoul de partir avant qu'il ne doive s'en mêler plus sérieusement. En moins d'une seconde, Jones avait sorti sa baguette et la pointait agressivement vers Arabella, grognant des injures entre ses dents.

"Don't you fucking DARE, you filthy tramp.", lui cria-t-il en lui arrachant sa baguette des mains, menaçant de la briser.


"Fuck you Harker! And fuck your ugly cum dumpster"

●◦●◦●

Ara a un mouvement inquiet quand Phil se fait jeter le verre, mais se tourne vers Pax, le regard aussi vide que noir. Les gens qui lui donnent envie de sortir le pire d'elle-même sont rare, mais Jones est arrivé à atteindre ce stade en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. La brune en vient à la menacer et cette fois même la réaction de Phil qui aurait assez troublée Ara pour la faire figer n'y fait rien.

L'insulte de Paxton l'effleure à peine et elle se rue, choppant sa tête par les cheveux et la ramenant contre le comptoir à pleine force. La rouquine peut sentir l'os du nez de sa victime exploser entre ses doigts agrippés et en sourit. Elle relève sa tête et la retape cette fois-ci de sorte à ce qu'elle soit plaquée sur le côté.

"I DESPISE fucking hysterical sluts like you. So are you gonna listen or are you gonna wait until I bleed you dry simply for the gist of it?" murmure-t-elle la voix gutturale et tentée. La rouquine avait presque envie qu'elle la laisse faire.

La jeune femme était à ce point où l'envie d'être cruelle était présente et où il faudrait simplement un mot pour laisser la bête de rage en elle sortir et laisser libre cours aux pires idées. Elle oublie la présence des gens, ou l'idée qu'ils regardent. La furie rousse est maintenant une petite boule de jalousie, de mépris et de vilenie.


●◦●◦●

C'est à vrai dire sans surprise que le jeune homme voit la tête de Paxton ne faire qu'un avec le comptoir de bois solide et verni. Il savait, au fond de lui, que l'une des deux allait finir par craquer; Arabella s'était montrée certes étrangement violente, il ne l'avait jamais vu comme ça, mais pour l'instant, il était trop dans le moment pour y penser.

Reprenant sur lui, l'Anglais s'avança, la baguette de Paxton toujours bien au creux de sa main. Dans un geste ferme et chaud, Phil posa sa main sur la nuque de la rouquine et dit simplement, le ton bas mais légèrement vengeur :

"I'll take care of her. She's not worth your trouble."

Puis sans un mot de plus, l'Anglais s'éloigna afin de contourner le comptoir pour se trouver du côté salle. Il s'approche de Paxton qui ne fait rien d'autre que lui jurer après et, sans douceur, il la pousse. Elle tombe sur le sol, encore sonnée par la brisure de son nez et, toujours sans pitié, il lui envoie une solide gifle du revers de la main sur la mâchoire.

"Now get the fuck up, don't make me drag you out."

Cela prend quelques secondes avant que la jeune femme ne se redresse, le regard rageur. Ils marchent en direction de la sortie et ce n'est que lorsqu'ils ont le pied dehors qu'elle lui reprend la baguette des mains. Sans manquer de lui incanter un Sectum le long du torse, arrachant à l'Anglais une plainte de douleur.


"There. Just finished what I started", qu'elle dit, maline alors qu'elle s''éloigne pour se diriger chez elle.

Russell se tourne subitement vers son patron, l'air inquiet et désolé à la fois, et lui demande s'il peut faire quelque chose. L'Anglais ne lui répond que par un secouement de la tête. Il entre dans le bar, tentant le plus possible de cacher sa plaie des yeux des clients malgré sa chemise à présent bien déchirée. Une fois derrière le bar, il jette un regard à Arabella et dit simplement, avant d'aller vers la salle des employés:

"I'll be in the back."

Pas question d'aller à la clinique, il a de bien meilleurs baumes de toute façon.


●◦●◦●

La main de Harker, contrairement à toute les autres fois où ils se sont vus dans leur vie, calme cette fois la jeune femme, qui arrive à récupérer assez de contrôle pour le laisser faire, même si l'envie de faire les pires choses à Paxton la tient encore. Ils sortent et Ara se sent se mettre à trembler tant elle est en colère. Elle remarque enfin tous les clients, qui la regardent comme si elle était folle à lier. Elle ne peut pas les contredire.

"The show's over, you can go back to your night." lance-t-elle sans les regarder, nettoyant le comptoir du sang et du verre.

Phillip revient, du sang passant entre les doigts qui couvrent sa blessure. Ara s’approche aussitôt, mais il dit aller dans l'arrière-boutique et comme le bar n'est toujours pas fermé, elle ne peut pas vraiment quitter l'endroit, elle acquiesce silencieusement. Et maintenant pour le reste de la soirée elle devra se calmer et oublier les regards qu'on lui adressera.


●◦●◦●

Phil s'assure d'un dernier regard que personne ne tente de le suivre, qu'Ara n'est pas trop occupée non plus, puis il se dirige vers la salle des employés où il s'assied un peu lourdement. Il échappe un léger soupir d'inconfort puis enlève sa main de sur son torse ensanglanté. La coupure est un peu plus profonde qu'il ne l'espérait, mais c'est une plaie nette, facile à guérir. Il enlève maladroitement sa chemise, malgré les précautions qu'il prend, puis se cale contre la chaise. Il lance un accio vers un pot de baume et, lentement, il se met à appliquer la substance sur sa blessure, les dents bien serrées. Ça picote, ce truc.

Puis il songe à ce qui s'est passé. Aux envies, aux fiertés, à la colère, et à la confusion que tout cela lui procure. Au bout de cinq minutes, il referme le pot d'onguent puis s'attire à présent une bouteille de Jack Daniels. Il l'ouvre, en prend une ou deux gorgées et ferme les yeux. Quelle soirée, tout de même.


●◦Ellipse; fin de soirée◦●

Ara termine la soirée seule, c'est parfois un peu chargé, mais étrangement personne ne la presse ou ne la fait chier, allez savoir. Les verres s'enchaînent, quelques commandes de drogue aussi, mais ça se tient. Le bar ferme donc et Russell verrouille les portes, puis l'aide à faire le ménage. Il est adorable ce garçon. En nettoyant un verre d'un coup de baguette, elle remarque que son bras l'élance un peu, elle a dû s'étirer un muscle en maravant Pax... rien que de repenser à la scène, la rousse sent un sourire mauvais naître sur ses lèvres.

Sauf que ce sourire ne naît pas totalement. Entre la nana hystérique d'Harker et toute cette merde, Ara n'arrive pas à éteindre cette jalousie et cette envie d'en vouloir à Harker aussi. Elle a presque envie de lui péter une colère et de se barrer et ne voit même pas de raison. C'est complètement stupide.

Dans un soupir la sorcière ouvre les caisses et commence à compter, la mine songeuse. Le pauvre Russell doit trouver ça bien trop silencieux, mais avec cette soirée de merde, elle ne peut simplement pas taper la discut' comme si de rien n'était.


●◦●◦●

Le sommeil s'est pris de l'Anglais malgré l'inconfort visible de la chaise; il ne voulait pas descendre, au cas où on aurait besoin de l'aide dans le bar. Ce n'est que lorsqu'il entend les lourdes portes de bois se fermer qu'il ouvre les yeux, se frottant un peu les paupières avant de se redresser. Il lance un sortilège de réparation sur sa chemise mais ne la met pas tout de suite, il veut laisser la plaie respirer un peu. Il prend une bonne gorgée de la bouteille de Jack puis, l'ayant toujours en main, il passe du côté bar, s'avançant presque nonchalamment vers les étagères pour en faire l'inventaire.

Il n'est pas souvent mal à l'aise, mais c'est le cas avec Arabella, ce soir. Tout de ce début de soirée était étrange, et il n'est peut-être pas prêt à y faire face.


●◦●◦●

Arabella voit son boss revenir, blessé et sans chemise et c'est assez pour lui évoquer plusieurs sentiments contraires et étranges. Elle détourne bien vite la tête à nouveau seulement pour prendre conscience qu'elle a perdu le fil. Elle soupire et recommence, essayant tant que faire se peut d'oublier toutes ces envies qui la prennent et surtout d'où elles naissent.

La rouquine se sent désormais exténuée et songe en même temps qu'elle compte à aller dormir à nouveau à l'auberge - quoi que seule cette fois - car elle n'a tout simplement pas envie de retourner jusqu'à l'université, surtout avec la tarée qui rôde. En terminant son comptage, la décision est prise.

"Russ? You won't have to escort me tonight, I think I'll sleep in town." Elle lui offre un sourire aussi sincère, mais il est clair qu'elle est plus tourmentée qu'elle n'y fait paraître.


●◦●◦●

Le comptage se passe en silence. Chose qui ne s'était jamais produite avant. Et à vrai dire, Phillip préférait entendre la voix d'Arabella lui reprocher quelque chose, ou celle de Russell qui pouvait raconter des blagues pourries. D'ailleurs, celui-ci jeta un regard curieux à son patron après qu'Arabella lui ait signalé qu'elle ne rentrait pas à l'université, comme s'il attendait son approbation avant de partir. Le châtain hocha simplement la tête et, aussitôt, sourire aux lèvres, l'Américain enfila son manteau, salua ses collègues puis parti.

Le silence qui s'était imposé entre eux, à présent, était encore plus malaisant, si cela était possible. Poussé par l'envie de combler ce vide, et sans trop y penser, l'Anglais dit simplement, son regard s'ancrant dans celui de la jeune femme :

"There's a bed downstairs. In case you don't want to pay for a room."


●◦●◦●

Alors qu'elle contemple l'idée de partir en fuite tout simplement face au malaise, Harker parle avec une simplicité qui la fait tiquer. En bas, c'est réservé aux potionistes, entrée interdite aux employés telle qu'Ara. Elle hausse les sourcils, à la fois perplexe et attirée, faute au regard du châtain. Passant une main sur sa nuque, qui semble encore posséder de la chaleur calmante que la main de son vis-à-vis possédait plus tôt elle hausse les épaules.

"I don't know, isn't it dangerous to go in the lair of a mad potionist?"

Elle lui offre un sourire qui se veut amusé, pour tenter de se détendre, mais aussi pour oublier cette pulsion sexuelle qui l'englobait avant que sa vision glisse malgré elle le long du torse d'Harker. Why the fuck is violence a turn on like that?


●◦●◦●

L'Anglais ne retint par un court rire amusé de franchir ses lèvres lorsque sa collègue lui répondit ; elle avait au moins été attentive durant son premier quart de travail où il avait été spécifié que personne ne pouvait passer au sous-sol. Sauf exception. Et il allait en faire une.

"If you touch my stuff, it might be. But I guess you're fine to go downstairs if you're invited to. I was gonna spend the night here either way. Heal that up and work on some potions."

Pas qu'il n'avait pas envie de se glisser sous les draps avec elle mais ça n'était pas le moment. Pas après ce qui s'était produit la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés sur un lit ensemble. Le goût de sa peau lui étreignait encore la langue.


●◦●◦●

Les yeux de la rousse s'écarquillent infimement à ses paroles. Parce qu'ils vont être ensemble en plus? Rien que ça a le mérite de la faire douter. Après tout elle n'a pas flambé les 1000 gallions, elle pourrait très bien être sage, raisonnable et intelligente et partir à l'auberge. Sauf qu’il y a une chose qui la retient. Elle aurait l'occasion de voir le sous-sol. Ara a toujours été connue pour aimer visiter, n'a-t-elle pas vu tous les racoins possibles de Poudlard pendant sa scolarité, qu'ils fut interdits ou non? Et maintenant elle aurait l'occasion de voir l'endroit hors d'accès sans même risquer de se faire trucider. Non, même toute la confusion du monde ne pourrait l'empêcher d'assouvir sa curiosité.

"All right then, I accept. If you need help with that wound, you tell me, ok?"

Après tout elle est pas mauvaise du tout en potions et en baumes. Et puis elle est pro en blessures, rien que sa cuisse peut le prouver... d'ailleurs, si elle veut dormir comme il faut, elle devra ôter le sortilège sur sa cuisse, qui lui laisse une constante sensation d'avoir un vêtement autour. Faudra être discrète.


●◦●◦●

Le jeune homme hocha la tête presque machinalement. Oui, il lui demanderait son aide s'il allait en avoir besoin, mais ça n'allait sans doute pas être le cas. Orgueil? Peut-être. Sûrement. C'est après une dernière vérification des environs et après avoir mis l'argent dans les coffres que Phillip, bouteille de Jack à la main, s'avança vers les escaliers qui menaient au sous-sol.

"Ready?"

Il n'attendit pas vraiment la réponse de la rouquine, descendant les escaliers puis marchant quelques pas pour se retrouver devant une grande porte. Un mouvement habile de baguette, une citation latine murmurée et la porte craqua doucement, s'entrouvrant pour laisser passer les étudiants.


●◦●◦●

Ara suivit Phil et lorsqu'ils entrèrent elle fixa la pièce avec intérêt. Pour un passionné de potion, c'était définitivement le nec plus ultra ici. Elle vit les étagères pleines et s'en approcha, toute curieuse, sans rien toucher, bien évidemment. Gosh, ça faisait rêver un tel endroit. En se tournant elle vit aussi là où elle dormirait et eu un petit rire.

"Well I'll be damned. This place is even more awesome than I imagined."


●◦●◦●

L'air un peu amusé, l'Anglais restait silencieux, laissant Arabella faire le tour de la pièce principale, où on trouvait les stocks additionnels, la cuisine et le divan. Elle n'avait rien vu encore. Il lui pointa distraitement une porte et dit :

"There's the washroom, by the way."

Sans lui donner d'explications, Phillip agrippa légèrement le poignet de la Ceart et la guida vers une autre porte. Il désigna la porte à l'arrière d'eux d'un mouvement de la tête alors que ses mains s'affairaient à déverrouiller la porte devant.

"Back there is Nutcombe's lab. And this is mine."

Le jeune homme poussa la porte, laissant sa collègue entrer d'abord. La première chose que l'on remarquait, c'était son immense chaudron au milieu de la pièce. Devant, une grande table de travail avec plusieurs instruments; des couteaux classés en ordre de grandeur, des pesées, des cuillères à mesurer. Dans la grande étagère de gauche, des fioles aux ingrédients souvent liquides ou minéraux, les chimiques, classés en ordre alphabétique. Devant, les ingrédients étaient à présent dans des jarres un peu plus grosses, il s'agissait des ingrédients naturels non périssables, des herbes, des plumes, des poudres organiques, toujours classées alphabétiquement. Et du côté droit, l'étagère était protégée par une porte de verre hermétique; là se trouvaient les ingrédients périssables ainsi que les potions et les poisons terminés. Il régnait dans la pièce une odeur légèrement acre du fer du chaudron, mais s'y fondait la chaleur rassurante du bois qui brûlait en dessous. Une lueur rougeâtre s'étendait d'un mur à l'autre, naissant de quelques lumières au dessus du chaudron - la potion qu'il concevait avait besoin des rayons UV rouges.

"You can look around. But don't touch anything, I don't want to have to use your hands in my next potion."


●◦●◦●

Arabella écouta bien attentivement Harker et une fois entrée dans son labo, ne se fit pas prier pour regarder, observer. Elle ne touchait peut-être pas de ses mains, mais ses yeux à leur regard seul suffisaient. C'était le genre de labo dont elle avait toujours rêvé. Il comportait de tout, absolument tout. Venant ensuite observer les lampes, intriguée, elle tourna la tête vers le châtain, curieuse comme une gamine dans un magasin de jouets nouveaux.

"Okay, this is too fucking great to be true. What potion are you making?"

Bien vite son attention se posa à nouveau sur les lumières et le chaudron, observant de près, mais pas trop pour ne pas inquiéter son patron. Le malaise de plus tôt venait d'être totalement oublié par la vision devant elle.


●◦●◦●

Ce n'est pas sans fierté que le jeune homme suit Arabella du regard, satisfait de voir qu'elle semble apprécier le travail qu'il a mis dans son laboratoire presque autant que lui-même. Alors qu'elle explore, lui se dirige vers l'armoire réfrigérée d'où il prend un petit pot. Il l'ouvre, en prend du bout de deux doigts la substance légèrement crémeuse et l'étend sur la plaie. Il observe la réaction de sa peau, voit bien que les rougeurs disparaissent. Il referme le pot, le rang à sa place puis fouille vite fait dans une petite armoire à ses pieds. Il en sort une "roue" de bandage, en coupe un long morceau et le pose sur la plaie.

Il se retourne vers sa collègue au moment où elle lui demande ce qu'il y a dans le chaudron. Il s'approche de quelque pas, couvant presque du regard le liquide bouillonnant doucement, puis il dit :

"C'est un peu une expérience en fait. Ça se veut une potion de charme. Pas un philtre d'amour, simplement, quand quelqu'un la boit, les gens deviennent comme attirés par cette personne, se font plus gentils, plus complaisants, plus aidants. La personne qui la boit devient attirante aux yeux des autres, mais à un niveau subconscient."

Il pointe les lumières au plafond et explique;

"J'ai découvert au fil du temps que les particules de certaines potions réagissent mieux et deviennent plus actives lorsque stimulées par des rayons lumineux. L'effet serait semblable s'il n'y avait pas de lumière, mais la durée de vie de la potion serait réduite et l'effet serait moins intense."


●◦●◦●

Ara l'écoute avec une fascination non dissimulée. C'est presque à croire que lui-même en aurait bu de cette potion ce soir... piètre excuse quand on sait qu'il fait le même effet à la rouquine que d'habitude, au final.

"Well, that would explain why druids didn't like to work Inside." mentionne-t-elle avec un petit sourire. "Hopefully you didn't find any potion yet which would have a totally different response. Like you know, a bad one."

Ara sait pertinemment qu'il n'a pas dû garder de filet du diable ou des machins du genre près des lampes UV mais faut bien avouer que les images mentales qui lui viennent sont bien marrantes.


●◦●◦●

"I did a few times, but it wasn't anything I couldn't fix or control. That's how we learn. But frankly I don't make that many mistakes anymore. "

Le jeune homme hésite un instant puis, au bout de quelques secondes, il désigne la porte à Arabella et dit simplement :

"I'll go put a t-shirt on. Your bed is in the other room and if you want to eat anything, there's stuff in the kitchen. But if for some reason you're bored out of your mind or you can't fall asleep, I'll be in the lab."

Il jette un dernier regard à la rouquine puis sort du laboratoire pour se diriger vers la pièce commune. Il s'approche du futon, le déplie, puis alors qu'il fait le lit d'un mouvement de baguette, il fouille dans son sac, qu'il avait laissé sur la table de la cuisine, pour en sortir un wifebeater blanc. Il l'enfile en faisant bien attention, faudrait pas ruiner tout le travail du baume.


●◦●◦●

Le silence qui s'était installé a soudainement ramené un peu du malaise que ressentait la rousse plus tôt. Harker le coupa néanmoins en les faisant sortir. D'un peu plus loin, elle l'observe enfiler un wifebeater et se mord l'intérieur de la lèvre, son regard étudiant chacun de ses muscles bouger.

Elle reprend néanmoins rapidement ses esprits et alors qu'il est de son côté, elle retire son short, incapable de dormir en portant du jean, mais n'ose pas enlever sa chemise, après quoi elle retire le sort qui couvre sa cuisse et va aussitôt sous les couvertures. Puis rien. Elle qui tombe d'habitude comme une masse, qu'importe les circonstances, ses yeux s'obstinent à fixer le plafond

"I already feel I won't be able to sleep, shit." marmonne-t-elle en songeant qu'au final elle n'aurait peut-être pas dû retirer le sort, parce que c'est un peu chiant à faire.


●◦●◦●

L'Anglais jette un dernier regard à la rouquine et une fois qu'il est assuré qu'elle est installée, il va dans le laboratoire, refermant la porte derrière lui. Il regarde autour de lui, réunissant ses idées puis va d'une étagère à l'autre, rassemblant des ingrédients avant de se remettre au travail.

Mais malgré que ses gestes soient assurés et qu'il s'exécute avec l'expertise qui lui est habituelle, son esprit est ailleurs. Décidément, les femmes sont de perfides distractions. Il s'éloigne un bref instant de son chaudron et se tourne pour faire face à la table de travail. Il y étend deux rails de coke, restants du petit sac qu'il avait au fond de la poche, et les sniffe aussitôt. Peut-être que ça, ça lui permettra de se concentrer. Au lieu de s'imaginer ses dents doucement accrochées à la lèvre inférieure de la Ceart qui se trouve de l'autre côté de la porte. Ça serait si facile.


●◦●◦●

Arabella continue d'observer le plafond, essayant d'oublier Harker, ce dos qu'elle voudrait griffer et ces lèvres qu'elle voudrait embrasser. Malheureusement, elle n'a même pas de quoi se changer les idées. Et cet élancement dans son bras qui la dérange.

Après un moment comme ça à glander, elle se lève, la tête ailleurs, pleine de ces désagréments. Alors qu'elle se dirige vers la cuisine pour chercher un bout de pain ou quelque chose, son muscle lui fait à nouveau mal. Elle décide donc d'aller voir Harker, tout en tentant de cacher sa cuisse.

Elle arrive devant son labo et ne passe donc que la tête par l'entrebâillement de la porte. "Harker, could you tell me where you've got a balm for sore muscles? I'll go get it myself, no worry."

Lui demander s’il en a un est stupide, elle sait bien que oui, c'est un baume assez basique. Ce qui est d'autant plus stupide c'est de ne pas songer qu'il pourrait refuser qu'elle aille le chercher elle-même.


●◦●◦●

La drogue ne prend que quelques secondes à faire effet et, poussé par ce boost chimique, le jeune homme se met au travail avec l'entrain qui lui manquait un peu plus tôt. Il coupe, il fait bouillir, il distille, mélange le tout dans le chaudron qui fume doucement à présent, une fine odeur de cerises s'échappant du liquide qui tourne au corail.

Juste au moment où il s'apprêtait à sortir pour aller se laver les mains, il voit la tête de la rouquine passer la porte. Il la regarde, d'abord surpris - il avait presque oublié qu'elle était là - mais son air se détend finalement.

"I've got it right here, come in.", dit-il en lui faisant signe de la main d'entrer.


Il s'avance vers l'armoire réfrigérée et y prend un petit pot. Il vérifie l'étiquette puis s'approche de la rouquine, le lui tendant. Mais son regard tombe inévitablement sur la cicatrice qu'elle a le long de la cuisse. Phillip fronce les sourcils puis demande, le ton bas :

"What's it for? I don't think it could help the scar on your leg."


●◦●◦●

Ara soupire et entre, priant les cieux pour qu'il ne remarque rien. Les cieux en ont rien à battre apparemment. Phil regarde directement la cicatrice qui trône sur l'avant de sa cuisse, toutes les autres siégeant sur le côté et l'arrière. Mal à l'aise, elle prend le pot des mains d'Harker.

"It's not for my scars. It's for the back of my arm. I'm not trained to bash people's heads on counters. And I know what balm I'd need for my thigh."


●◦●◦●

La réplique d'Arabella provoque chez lui un étrange cocktail de sentiments. D'un côté, une trace de remords le prend au ventre - visiblement, la jeune femme n'avait pas l'intention de lui montrer ces cicatrices. Mais il ne retient pas cette pointe de frustration et d'orgueil mal placé de transparaître. Sourcils toujours froncés, l'Anglais attrape le poignet d'Arabella de ses doigts et dit :

"Don't get sassy, I'm just trying to help out. If you didn't want to tell me about your scars, you could've just told me to mind my own business."

Il relâche Arabella. Son regard reste accroché au sien quelques secondes avant qu'il ne lui pointe la porte. Il sort lui aussi, verrouillant derrière lui, puis se dirige sans un mot de plus vers la salle de bain où il se lave les mains.


●◦●◦●

Arabella le regarde avec un mélange de remord et d'orgueil justement. Elle baisse le regard, ne se sentant pas de faire une baston maintenant. Sans un mot elle ressort et juste avant que Phil n'entre dans la salle de bain, la rousse lui adresse un simple et discret :

"Sorry."

Avant d'aller vers la cuisine. Rendu là elle enlève sa chemise et commence à se mettre du baume sur l'arrière du bras, avec un peu de mal rendue à l'épaule. S'être excusée la pique malicieusement, mais bon, pour une fois qu'il était sympa. Au moins elle était certaine que ses cicatrices ne lui feraient pas mal ce soir.


●◦●◦●

Lui non plus n'était pas d'humeur à s'engueuler avec quelqu'un ce soir. L'épisode de plus tôt avec Paxton avait chassé toutes les pulsions agressives qui auraient pu s'accumuler en lui au courant des derniers jours. Il ne restait plus que sa fatigue habituelle, en plus d'une confusion persistante et d'une envie qui lui chauffait le ventre. Après s'être lavé les mains, l'Anglais s'aspergea le visage d'eau froide, s'essuya puis ressorti.

Son regard d'ambre s'arrêta sur Arabella qui tentait de rejoindre un endroit à l'arrière de son épaule, pour y mettre du baume. Il vit bien qu'elle avait un peu de mal. Just ask her if she needs helps, then leave. There's nothing there. Le châtain pris quelques pas dans la direction de sa collègue et lui demanda, le ton se voulant bas et détaché :

"Need a hand with that?"


●◦●◦●

Alors qu'Ara se débattait avec le baume, elle entendit la voix basse d'Harker derrière elle et ressentit un frisson. Elle se retourna vivement et se sentit soudainement pudique, en sous-vêtements devant lui. Elle retint comme elle pu la rougeur qui menaçait d'atteindre ses joues et fautes d'options, dû accepter.

"Yeah I guess extensible arms are one of the few things wizards don't have." répondit-elle aussi nonchalamment que possible.

Elle tendit le pot à Phil et se retourna à nouveau pour lui faire dos. "Thanks." Encore un coup à l'orgueil, fallait croire que les altercations de ce soir l'avait un peu adoucie.


●◦●◦●

Il l'avait vu. Il avait vu le rond pâle de son épaule, le tissu de son soutien-gorge étreignant son corps, la chute de ses reins, la forme de ses hanches. Mais il ne fallait pas qu'il s'emporte. Il avait du travail à faire. Se mordant légèrement l'intérieur de la joue, le jeune homme s'approcha un peu plus de la rouquine et pris le pot de baume dans sa main, en recueillant sur ses doigts.

Il ne répondit pas à ce qu'elle dit. Se contenta d'étendre doucement le baume sur la peau de la demoiselle, en faisant bien attention de ne pas mettre trop de pression. Appliqué, attentif, il s'assurait que le baume pénètre bien les pores de sa peau.

"You've got a bit of redness. But you'll be fine in the morning.", souffla-t-il. Leur proximité l'appelait au murmure.

Et toujours il résistait à l'envie de la retourner, de la prendre par la taille et de la presser contre le mur, où elle serait la parfaite victime sous ses baisers et ses morsures.


●◦●◦●

Arabella ferma les yeux lorsque ses mains passèrent le baume. Autant par soulagement que par appréciation des mains du châtain. Les paroles qu'il souffle, elle a du mal à les enregistrer entre les frissons que ça lui fait. D'une voix distraite, elle acquiesce.

"O-okay.. right."

Bien vite la rousse sent devoir s'extirper de la situation et s'éloigne donc de l'Anglais avant de l'embrasser comme sa pulsion le demande. Elle reprend sa chemise entre ses mains et se couvre, ne sachant plus trop quoi faire d'elle-même.


●◦●◦●

Bien malgré lui, l'Anglais laissa ses mains chaudes glisser loin du corps de la rouquine en une dernière caresse le long de son omoplate. Il hésite cependant une dernière fois, se penche presque imperceptiblement vers elle pour effleurer son oreille de ses lèvres. Un faible soupir passe ses lèvres avant qu'il ne se recule finalement.

"I'll be in the lab if you need anything."

Il lui jette un dernier regard, laisse ses yeux lui caresser le ventre puis, en fixant une cigarette à ses lèvres et en l'allumant, il se dirige vers la porte de son laboratoire.


●◦●◦●

La rouquine le regarde partir avec dépit. Si ce n'était pas de tout ça, elle se jetterait sur lui. Elle le trouve beau en colère, beau calme, c'est pas simple. Elle s'apprête à rejoindre de nouveau le futon, mais se voit incapable de résister totalement à la tentation.

"Harker, wait."

Elle le rattrape et se fige une seconde, plantée devant lui, fixant son regard. La jeune femme a été impulsive et maintenant elle se demande réellement quoi faire. Elle se lance, décidant d'improviser.

"Look I... I know I won't be able to sleep so... is there something I could do in the lab? Anything, I mean I know a lot about potion, even if I'm not a Genius."

La rousse espère ne pas trop avoir l'air de sortir une excuse - ce qu'elle fait à vrai dire - et ne se rend pas compte qu'elle a oublié de renfiler sa chemise.


●◦●◦●

Légèrement surpris de se faire interpelé de la sorte, le jeune homme se retourna un peu vivement vers Arabella, l'air à la fois surpris et curieux. Ne l'avait-il pas entendu dire plus tôt qu'elle était exténuée? Normalement, il lui aurait mis son mensonge en pleine figure mais ce soir, il n'en avait pas envie. Ce soir, il voulait bien passer du temps avec elle. À apprendre à résister à ses envies.

Bien qu'elle ne rendait pas cela facile avec sa chemise au bras, laissant voir l'entièreté de son soutien-gorge.

"I'm not sure I have anything for you to do, but you can hang out in the lab, there's no problem."

Un sourire malicieux étreint ses lèvres alors que, dans un geste un peu tentateur, un peu possessif et tout légèrement affectueux, il passe sa main contre ses côtes nues.

"But you should put your shirt back on. Safety first."

Il se dirigea enfin vers le laboratoire, tenant la porte ouverte pour Arabella.


●◦●◦●

Avec un sourire, la rouquine se vit satisfaite - limite victorieuse - d'avoir le droit de traîner dans son labo. Ce sourire s'effaça rapidement pour passer à un plus amusé - et même un peu charmé - quand elle sentit ses doigts effleurer ses côtes. Au final, cette tentation cette tension en venait presque à être agréable, ou au moins un peu addictive.

"Indeed, this blouse is gonna save the fuck outtta me" lança-t-elle railleuse tout en l'enfilant précautionneusement.

Elle le suit et arrivée dans le labo, recommence son jeu d'observation, s'attardant un peu plus sur les ingrédients, tentant d'en trouver un qu'il n'aurait pas, rien que pour voir..


●◦●◦●

L'Anglais se permet un rire discret à la remarque de sa collègue alors que la porte du laboratoire se referme derrière eux. Maintenant enveloppés de la lueur rougeâtre qui règne dans la pièce, Arabella la semble d'autant plus irrésistible. Mais il se l'interdit. Pour ce soir. Enfin, pour l'instant, du moins. Il avait des choses à faire.

"Don't worry about that. The worst the potion can do is splash you. My fingers, on the other hand, are quite good with undoing buttons."

Il lui adresse un clin d'oeil discret, joueur et charmeur, puis se met à la tâche. Il prend de son socle près du chaudron une grande cuillère de bois puis se met à brasser la potion en de longs mouvements calculés, son visage éclairé par le feu qui crépite sous le chaudron. Il tourne autour du chaudron, brasse sans s'arrêter. Et dire que certaines personnes pensent que les potions, c'est pas du sport.


●◦●◦●

Arabella lui répond par un sourire similaire, quoiqu'un peu plus gêné pour sa part. Bien sûr qu'elle se méfiait de ses doigts, mais ça ne l'empêchait pas de les trouver tentant en même temps, ce qui était dans le ton général de l'étrangeté de leur situation.

Elle le regarde, concentrée et apprécie silencieusement de le voir si naturel. Il est clairement dans son élément, tout comme elle avec les dragons. Ses mouvements semblent aussi évidents pour lui que de respirer et c'est difficilement qu'elle détache ses yeux, pour venir effleurer du bout du doigt l'étiquette d'un pot contenant des écailles de dragon noir.

"You know, black dragons have the most shiny scales of all the dragons I've seen. The babies even tend to be more purple than black. It changes when they're about 6 months old."

Franchement, elle ne sait pas du tout pourquoi elle dit ça, mais elle le dit. C'est sa passion et rien que de voir des écailles anime cela.

"Sorry, it's not really interesting."


●◦●◦●

Il était totalement dans sa zone lorsqu'il était en train de faire des potions. C'était non seulement sa passion, mais probablement la seule chose qui l'empêchait de s'enlever la vie, ces quelques soirs où le désespoir devenait plus fort que l'orgueil. Une fois les brassées données, assuré que le fond ne collerait pas, le jeune homme cogna légèrement la cuillère de bois contre le bord du chaudron puis la posa dans son socle; pas question de sacrifier ne serait-ce qu'une goutte du liquide.

Il écoutait attentivement ce qu' Arabella avait à dire alors qu'il s'essuyait le front du creux de son coude. Ils discutaient. Pour la première fois. C'était étrange, pas désagréable, mais définitivement étrange. Quelque chose lui disait que ça n'allait que durer une nuit.

"It's very interesting, actually. According to my recipes and studies, scales from young black dragons would be even more effective, but I can't use them since the babies are protected. One day, I might be lucky enough to find one."

Il hésita un instant puis, d'un mouvement de la tête, l'Anglais désigna à la Ceart un mortier et pilon de céramique.

"There are some black dragon scales in this potion, actually. Do you mind taking two and then crushing them? I want them like sand."

Il ne savait pas pourquoi il voulait la faire participer. Il aurait pu le faire lui-même. Mais au lieu de ça, il se contenta d'ajuster la température du chaudron, l'augmentant et reprenant les brassées de la grosse cuillère.


●◦●◦●

La rousse prend donc le pot qu'elle avait effleuré et sort deux écailles. Le mortier est là où on s'y attend dans un labo pro de la sorte. Elle commence à les réduire en poudre avec attention et une certaine habitude dans ses mouvements. Elle dit ensuite, rapport aux paroles de plus tôt.

"If you want baby dragon scales, check with pros. Sometimes babies will lose one or two while shedding for the first time... they're kinda agressive with this process." Ara sourit un peu pour elle-même et ajoute "But don't go to the MacFusty clan. I know Hybridean dragons are awesome, but the Macfusty could eat you alive for simply ASKING about lost scales."


●◦●◦●

Décidément, la jeune femme était pleine de ressources. Phillip hocha légèrement la tête à ce qu'elle dit alors que son corps entier bougeait avec les mouvements qu'il effectuait de la cuillère.

"I'll mention it to my supplier when I go in for the next shipment. I've been a customer of them for about three years now, they know I don't screw around and that I'm good business. Thanks for the tip"

Il sourit en coin et ajoute, tant taquin que provocateur:

"I guess you're more than just a pretty face."

Il ne poursuit cependant pas cette route. Toujours ce tiraillement, cette envie de pousser et de retenir, ce jeu de chat et de souris qu'il joue avec elle et avec lui-même. Et ça ne lui déplaisait pas. Ça le stimulait, ça le gardait aux aguets. Il aimait qu'elle n'était pas facile. Faire durer ce plaisir et cette torture aussi longtemps possible.

"When you're done crushing the scales, show them to me first."


●◦●◦●

Arabella lâche un petit rire à ses paroles et secoue la tête. Elle lui répond, le regard malicieux. "I'm kinda worried you let a girl in a potion lab without even knowing if she's dumb as an ass or not." Elle ne se permet pas de le regarder, fixant attentivement les écailles. Parce que de un, les écraser aussi finement demande de l'attention, mais aussi parce qu'elle sait pertinemment qu'il doit sourire et ce sourire en question a tendance à la distraire.

Elle acquiesce à ce qu'il ajoute ensuite et même pas deux minutes plus tard, elle vient le voir. Les écailles sont si bien écrasées qu'on dirait un étrange sucre noir. Faut dire entre les tensions sexuelles refoulées et le besoin de se défouler accumulés plutôt, elles ont mangé cher.

"Is it enough or did you want me to crush them more?" Elle lui fait un petit sourire en coin. Les écraser encore plus, ce serait limite avoir de la farine d'écailles.


●◦●◦●

Continuant machinalement de brasser le fond du chaudron, Phil tourne légèrement le haut de son corps afin de regarder d'abord Arabella, puis le mortier plein de ce sable d'écaille noir et scintillant à la fois. Il en prend une petite pincée, qu'il promène doucement entre le bout de ses doigts, puis il hoche la tête.

"Perfect. You can throw it in there."

Et alors qu'Arabella met la poudre dans la potion, l'Anglais reprend ses brassées régulières. Le liquide corail se met progressivement à miroiter d'un scintillement foncé. Un sourire se dessine sur les lèvres de Harker; c'est ce qu'il voulait.

"There we go. All I need now is the black cherry essence, it's in the cold pantry."

Il n'avait pas l'habitude de travailler avec qui que ce soit. Et il aurait dit à tout le monde qui lui aurait demandé si ça lui plaisait que c'était une vraie plaie, d'avoir quelqu'un dans son laboratoire. Mais ça n'était pas le cas avec Waldon. Pas ce soir, du moins.


●◦●◦●

Ara va donc reposer le mortier vide sur la table sur le chemin de l'armoire en question. Elle la trouve rapidement et revient, ouvrant le pot et le lui tendant. Elle observe la mixture et dit, moqueuse.

"So now we'll get people going around drinking this and taking themselves for Veelas?"


●◦●◦●

L'Anglais étira son bras vers l'arrière pour déposer le mortier vide sur sa table de travail et aussitôt pris la fiole pleine d'essence de cerise des mains d'Ara. Il en mit deux gouttes dans l'immense chaudron, l'odeur sucrée et rassurante du fruit se diffusant dans la pièce. Il pose la fiole près du mortier puis donna quelques derniers coups de cuillère dans la potion avant de la placer dans son socle, mettant le couvercle de fonte sur le chaudron d'un coup de baguette. Le feu baissé, Harker s'affaira à ranger et laver le matériel utilisé.

"I usually test out my potions myself. But I know for a fact that it wouldn't be a good idea for me to do this tonight. I could have you try it, but it probably would be just as bad. Thing is I need to test it before putting it in the phials. I'm at a bit of an impass."

Et son regard effleura celui de la rouquine alors que machinalement, il essuyait le fond du mortier d'un linge sec.


●◦●◦●

Arabella l'aida un peu, ramenant d'ailleurs la fiole à sa place. Les paroles d'Harker la firent elle-même devenir pensive. Si il voulait la tester ce soir, c'est sur qu'il n'y avait pas vraiment de solution. Mais la rouquine tentant de s’informer, trouver une solution, comme elle essayait toujours quand elle était en mode potions.

"Well, it's not like it's made to bring people into a sexual frenzy, right? So I could try it... or you." elle hausse les épaules et dit avec sincérité. "Sure you could test it another time, but I'm curious."

Elle osa à moitié le regarder, ne sachant pas ce qu'il penserait de cette proposition. Ce n'est pas comme si elle avait une arrière-pensée, mais peut-être sous-estimait-elle les effets de la potion.


●◦●◦●

Les paroles d'Arabella le surprirent un peu, mais il était également plutôt satisfait de voir qu'elle avait confiance en lui comme cela. C'était une chose de consommer les drogues de Harker, mais il devait toujours travailler un peu plus fort à convaincre les gens d'acheter ses potions; la rumeur de son incident à l'UMA était vite arrivé à St-Barnaby.

"It's not a love potion. And it doesn't affect one's libido. So there's nothing to be worried about there."

Il s'approche de la rouquine de quelques pas, la regardant toujours dans les yeux.

"If I had to choose, I'd rather have you try the potion, so I can analyze the exterior effects of it. Because in the end, it doesn't really affect how the person who takes it feels, it influences the environment. But that's up to you."


●◦●◦●

Arabella relève un peu la tête lorsqu'il s'approche - rappel un peu chiant qu'elle est petite, selon elle - et hausse les épaules. Elle peut bien l'essayer, ce n'est pas comme si elle avait peur du danger et puis on finit par se forger une confiance avec l'homme qui vous fournis en antipsychotiques.

"All right then, I'll be a one-time lab rat." dit-elle avec un sourire.

Elle s'approche du chaudron et regarde la potion. La cuillère est là, elle n'est qu'à un ou deux mouvements de la prendre. Et puis se retrouver là l'aide un peu aussi, la proximité soudaine d'Harker c'était un peu bizarre, ce soir.

"So...?" étrangement elle n'arrive pas à se résoudre à la prendre comme ça, tout simplement. Elle a besoin de savoir si Harker est prêt ou veut faire ça en dehors du labo.


Dernière édition par Phillip Harker le Ven 16 Jan - 15:05, édité 1 fois
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Phillip Harker
Nimh
Phillip Harker
PROFIL Gémeaux

Messages : 134
Réputation : 64
Date de naissance : 17/06/1990
Nationalité : Anglais

Aspiration : Te casser les couilles

Fiche : Toxic

RP en cours : Kiss me, bite me ; l'Épopée Harker/Waldon


RP Terminés : You wear me out
Rock ‘n roll et Happy hours
come on, is there anybody in there? - Abandonné
And I hate you more than life itself - Abandonné suite à mon retour

8 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara] 67a4988 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara] Pwx5y58 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara] F55w8 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara] 5my98 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara] Mgve8 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara] 37xu8 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara] DbBJmo8 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara] Kg128 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara] J9v3


RPG
Feuille de personnage
Age: 22 ans
Niveau: 5e année Maestria
Baguette Magique: 29 cm, Bois de Saule, Voile de détraqueur

MessageSujet: 8.2 - Sweet and sour [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara - Suite de 8.1]   8 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara] Icon_minitimeVen 16 Jan - 1:06

●◦●◦●

L'hésitation d'Arabella lui est presque attendrissante. Il lui fait signe d'attendre puis se tourne vers une armoire pour un prendre un petit verre de cristal. Il s'approche du chaudron, remplit environ la moitié de la cuillère de bois du liquide corail scintillant et verse doucement le contenu dans le verre. Il pose la cuillère, remet le couvercle et, avant de tendre le verre à Arabella, il refroidit la potion d'un sortilège.

"There we go. That's pretty much the regular dose, maybe a little less."

Une fois que la jeune femme lui a pris le verre des mains, il sort son carnet de note et son stylo de sa poche et l'ouvre à la page de cette potion. Il écrit un titre – "First test, with Waldon" - puis regarde Arabella, attendant qu'elle la boive.


●◦●◦●

Arabella l'observe écrire et comprend soudainement pourquoi certaines personnes vont à la défense des rats de labos. Elle observe la potion, soupire un peu et tout en oubliant ses hésitations, lève son verre.

"Slaìnte!" dit-elle en gaélique avant de vider le verre, au goût plutôt bon grâce à l'essence de cerise noire.

Les secondes qui suivent, Ara reste plantée là, incertaine. C'est si bizarre... elle ne ressent absolument rien de différent. Elle jette un regard à Harker et demande machinalement, ses yeux grands ouverts et la moue perplexe.

"When is it supposed to start?"


●◦●◦●

L'air de Phillip ne change pas. Il prend sur lui. Parce que si la potion fonctionne comme il en a l'intention, ce serait peut-être difficile pour lui de garder la même contenance lorsque le liquide aura passé dans l'œsophage de la belle. Il la regarde faire, voit le verre qui se vide, la dernière goutte qui persiste au bord de celui-ci. Cinq secondes passent avant qu'une attirance inexplicable émane de la rouquine. Différente de celle qu'il ressentait déjà pour elle.

L'Anglais se mordille subtilement l'intérieur de la joue puis, sans lâcher la jeune femme des yeux, il commence à écrire : "Spike in overall feeling of attraction. Subject seems to have a heavenly glow to her. Hard to contain desire to get closer to her, touch her, kiss her. No sexual desire. But desire to just be with her. Wanting to help her if she needs it. Wanting to make her happy."

Et sa voix qui était d'autant plus musicale à ses oreilles. Comme pris d'un léger malaise, le châtain passa sa main sur sa propre nuque à la question qu'elle lui posa.

"It's already started. I have a really good poker face."

Son sourire, habituellement taquin et mesquin, était cette fois presque attendri tant il était sincère.


●◦●◦●

Arabella sourit d'abord, puis son expression devint un mélange de trouble et de surprise en voyant le sourire d'Harker. C'était un sourire à faire fondre les glaciers. La rouquine toussota et détourna la tête.

"Indeed, you'd be rich if you played hold'em tournaments." C'était une blague pourrave, mais elle essayait de changer le sujet.

D'un geste rapide, Ara reposa le verre sur la table et s'apprêtait à le nettoyer, allant chercher sa baguette habituellement au niveau de sa cuisse, pour se rendre compte qu'elle l'avait laissé avec son short.

"Erm... is it like you imagined?"


●◦●◦●

"Her voice sounds like nothing I've heard before. Musical, harmonious. Overall sense of being with the most beautiful thing ever. Fascination." Sa main continuait d'écrire avec entrain. Ça lui faisait autre chose à faire que d'endurer cette pulsion bienveillante et affectueuse. Leur relation était suffisamment complexe comme cela. Petite amertume sur la langue, ça n'était vraiment pas l'idée du siècle. Mais bon, il n'avait pas le choix.

"Yeah. Exactly what was expected. I guess it's a good thing."

Le jeune homme nota encore quelques trucs, laissant l'espace nécessaire pour écrire pendant combien de temps les effets persisteraient, puis rangea son carnet dans sa poche. Il se dirigea vers l'une des étagères, se penchant et en sortit un bac plein de fioles. Il l'installa près du chaudron. Un sortilège suffit à le soulever et à le faire verser au dessus des fioles. Mais le flot de liquide se divisait en des centaines de filaments se versant parfaitement dans les fioles. Deux minutes passèrent, et les fioles étaient pleines. L'Anglais ferma hermétiquement les deux-cent fioles de bouchons avant que le bac ne se rende dans l'armoire réfrigérée.

"There's a bit of potion left in the cauldron. Do... you want to see what it's like? Or should I just dump it?"


●◦●◦●

Les filaments de potions étaient un peu hypnotiques pour la rousse et elle ne s'en détacha pas du début à la fin. Ce n'est que la voix du brun, si étrangement douce et dotée de cette pause au milieu d'une phrase qui venait de la surprendre qu'elle releva la tête. Ses sourcils se froncèrent et elle se mit à réfléchir à la chose. Après maints comptages de pour et de contre, elle se mordit la lèvre inférieure, avant de dire:

"Shoot. I was curious after all, wasn't I?"

Elle ne le dit pas, mais il y a aussi qu'elle a peur qu'il l'embrasse et ça lui donne cette vilaine sensation qu'elle serait comme ces cons qui abusent des nanas en black out.


●◦●◦●

"Alright. Just promise me you won't blame me if anything happens. Not that it should, but, you know."

Pas qu'on a l'habitude de toujours aller plus loin que nos intentions ne permettent, mais c'est le cas, aurait-il voulu ajouter. Il s'approche du chaudron et récole la dernière cuillerée. Il boit à même le bois du gros ustensile. Vite, vite, faut chasser le malaise. Rapidement, le châtain sort sa baguette magique et lave d'un sortilège son espace de travail. Il jette un regard en biais à la rouquine, attendant une réaction de sa part, puis éteint les lumières rouges, celles-ci passant au verdâtre qui règne partout dans le bâtiment.

"So?"


●◦●◦●

Ça ne met pas de temps, Harker semble devenir la chose la plus belle qu'elle n’a jamais vue. Les lumières changent et elle se surprend à apprécier de pouvoir le voir sous plusieurs effet. Elle a envie de s'approcher, de l'embrasser, elle s'inquiète aussi pour son ventre et voudrait seulement l'aider. Elle ne retient pas un petit sourire de fascination, plutôt doux.

"If you needed any confirmation, it works."

Elle esquisse un mouvement et se ravise, cherchant à toute vitesse à s'occuper pour détourner le regard - bien qu'elle n'en ait absolument pas envie - et dit, mal à l'aise mais tentant vainement de paraître nonchalante.

"Erm... I'll go get my shorts I think.. it's getting cold, y'know." ment-elle, entamant un mouvement vers la porte.


●◦●◦●

Le malaise qui règne entre les deux jeunes gens à ce moment-là est tellement typique d'une mauvaise comédie-romantique moldue que Harker en serait malade s'il n'était pas lui-même sous l'influence de sa potion. Malaise attendrissant, innocent, tous les deux poussés par des envies qu'ils tentent désespérément de retenir.

L'Anglais se dirigeait lui aussi vers la porte lorsque la rouquine fit de même. Il pose la main sur la poignée puis, lui offrant l'ombre d'un sourire, il dit :

"It's fine. I'll see you in the kitchen, I guess, I'm gonna go take a shower."

Il hésite dans l'encadrement de la porte. La regarde, alors qu'elle est si près de lui, retient son envie de caresser sa joue, sa nuque. Il lâche un court soupir avant de finalement sortir, attendant qu'Arabella fasse de même, verrouillant la porte derrière eux.

"Right.", souffle-t-il, mécanique, en se dirigeant vers la porte de la salle de bain.


●◦●◦●

Arabella observe les lèvres du châtain avec la seule envie de poser ses mains sur ses joues et l'embrasser. C'est si mièvre que c'en serait drôle, mais pas là. Là c'est frustrant. Il sorte et lorsque Phil parle de la douche, elle se fait des images, qu'elle tente de balayer aussitôt d'une blague encore pourrave.

"Try not to drown, all right?"

De son côté elle part chercher son short, puis va à la cuisine, se faire un café. Avec du whiskey, le café, hein. Mucho mucho needed.


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Phillip n'offre pas de réponse à la blague d'Arabella, trop concentré sur la suppression de ses envies tendres. Une petite pause douche, isolé, loin d'elle, ça lui fera du bien. À lui comme à elle. Il lui sourit un peu puis entre dans la salle de bain, fermant la porte derrière lui. Il lâche un soupir presque soulagé lorsqu'il sent que la tension qu'il avait pour la rousse se dissipe puisqu'elle n'est plus dans son champ de vision. Oui, au moins ça fonctionne.

L'Anglais se déshabille, part la douche puis, avant de se glisser sous le jet brûlant, il incante un sortilège qui rendra son bandage hydrofuge - pas question de brûler la plaie qu'il a au torse. Une fois cela fait, il va sous la douche, soupirant d'aise, le jet lui relâchant les muscles de la nuque.


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Ara sent ses propres tensions se relâcher et sourit, ravie d'avoir une pause - elle se doute bien que les effets ne se sont pas arrêtés, Harker, avait pu la potion bien avant lui et les avait encore. Elle observe le café se préparer dans le percolateur, mettant un point d'honneur à ne PAS réfléchir et juste profiter du moment. Une fois le café prêt, elle verse une bonne rasade de courage liquide.

Elle s'assoit donc et profite du moment, détendue, allant même jusqu'à fermer les yeux et fredonner. Cette potion est dure sur le mental, sérieux.


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Harker passe une bonne quinzaine de minutes sous la douche. Profite de la chaleur, de l'impact des jets d'eau sur sa peau, de son esprit qui se vide peu à peu alors qu'il se laisse habiter par un calme presque serein, si ce n'était pas de cette envie de drogues toujours sous-jacente.

Il en sort finalement et s'essuie machinalement avant d'étirer le bras pour prendre ses vêtements de propres... qu'il a laissé à l'extérieur. D'abord perplexe, il maudit son esprit dispersé et se contente de nouer sa serviette autour de sa taille. Il plie ses vêtements souillés - tout pour s'acheter du temps parce qu'en fait, il a un peu peur de sortir.

Puis il ouvre la porte. Fond presque vers son sac qu'il fouille à la recherche de son bas de pyjama. Ne lève pas les yeux, ne la regarde pas tout de suite.


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Arabella est toujours aussi détendue quand elle entend la porte de la salle de bain s'ouvrir. Tout bêtement, elle tourne la tête et voit Phillip, vêtu d'une simple serviette, le corps encore humide. Le souffle coupé, Arabella le détaille, émerveillée. Et comme un gros cliché débile, elle en échappe sa tasse de café sur elle.

"OUCHIT." dit-elle dans un mélange haineux de ouch et shit.

La rouquine rattrape la tasse mais la moitié est déjà bien renversée. Les dents serrées et un peu sous la panique elle sort sa baguette et envoie un jet d'eau glacée, elle nettoiera bien le plancher après.


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Il fallait que ça arrive. Il fallait qu'une merde arrive pour venir ruiner toute la préparation qu'il avait eu sous la douche, à garder son calme et à ne pas perdre la tête. Sitôt qu'il entendit le liquide tomber et la jeune femme se plaindre, l'Anglais se redressa, appelé par une force bien plus puissante que lui-même. Sans même se soucier des apparences, il enfila vitesse grand V son bas de pyjama, sous sa serviette, puis, laissant celle-ci sur le sol, il s'approche d'Arabella et lui prend la tasse des mains pour la poser sur le comptoir. Il se penche à ses côtés, la regardant droit dans les yeux, comme inquiet.

"Are you alright? Don't worry about the mess, I'll take care of it later. Do you need anything?"


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Ara reste bouche-bée en le voyant inquiet. Elle ne doit pas oublier, ce n'est que la potion, rien de plus. Mais pardi, son cœur n'entend rien et se met à battre comme un dératé, ses joues rougissant. Il n'y a que la douleur en ce moment qui l'empêche de perdre la tête.

"I'm okay, I just need something to calm the burns. They're awful." dit-elle en retenant du mieux possible une grimace de douleur.

Sur les cicatrices plus encore, la douleur est aigüe. D'ailleurs elle s'accroche au comptoir au cas où ses cuisses lui diraient merde.

"Look, don't worry about me ok? I'll manage."

La rouquine ne veut pas le voir se faire du mouron plus longtemps et le regarde, lui adressant un sourire qui tente de cacher la douleur et d'être rassurant.


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À vrai dire, Harker n'écoute Arabella qu'à moitié. Son instinct de protection envers elle l'effraie un peu, tant qu'il ne peut pas le retenir. Il se redresse en vitesse, agrippant sa baguette au passage pour faire sécher l'eau et le café de sur le sol, puis il se dirige vers son laboratoire, où il trouve en moins de deux secondes un baume rafraîchissant pour calmer et soigner les brûlures. Mixture d'aloès, d'eucalyptus, de concombre et de melon, avec bien entendu quelques ingrédients secrets.

Il revient donc bien vite vers sa collègue, devant laquelle il s'agenouille, puis ouvre le pot de baume, commençant à appliquer doucement l'onguent sur les endroits rougis de brûlures. Il frotte délicatement, avec l'expertise de quelqu'un qui sait ce qu'il fait.

"I get burned every so often, I always have at least five jars laying around. Does it feel better?"

Il lève les yeux vers elle, sourit perché au coin de ses lèvres. Charmeur mais se voulant rassurant. Sans arrière-pensée.


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Ara le regarde partir et n'ose pas le retenir. Elle a un bref répit de la potion le temps qu'il soit dans le labo, et enlève son short, question que le matériau ne colle pas aux blessures. Puis il revient et l'attirant la reprend brutalement, la frappant en pleine face. Elle le voit revenir et s'appliquer à lui mettre du baume, ce qui ne manque pas de la faire rougir à nouveau, elle a du mal à se concentrer sur ses paroles et doit avouer avoir eu de nous un battement de cœur raté à son sourire.

"You don't look like the clumsy ty... woah." Le baume fait extrêmement du bien et arrache un soupir de soulagement à la sorcière. "Thanks, really. You're great."

Ce compliment est sortir tout seul, comme tout le reste de ses comportements depuis qu'il a prit la potion. Elle le regarde, un petit sourire intimidé aux lèvres.


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Même après avoir terminé d'appliquer le baume comme tel, l'Anglais continue son léger massage. Un peu parce qu'il veut s'assurer que ça fonctionne bien, un peu parce qu'il aime la toucher plus qu'il n'oserait lui avoué dans l'état où il était maintenant. Il se promettait intérieurement d'éviter comme la peste qui voudrait bien lui acheter de cette potion - c'était une sensation qui lui était beaucoup trop étrangère.

"Don't worry about it, it's nothing", dit-il en arrêtant finalement ses caresses thérapeutique.

Il referme le pot et, le laissant sur la table, il ajoute :

"You'll need some more in about an hour."

Et ça serait le moment où il bouge, où il se redresse pour être debout, mais il n'ose pas bouger. Il n'ose pas se redresser parce qu'il sait pertinemment que le plus proche il se trouve de ses lèvres, le plus il voudra les embrasser. Il avait besoin de distance mais en ce moment, tout de son corps lui criait de s'approcher d'elle.


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Arabella l'observe, n'osant pas avouer qu'elle regrette qu'il ait arrêté son massage. Elle a simplement envie de s'accroupir et de l'embrasser. Elle pourrait prétexter un remerciement non? C’est tellement pas raisonnable... et tellement tentant. Elle se mord l'intérieur de la lèvre, ce qui lui donne une moue un peu enfantine et tend la main au châtain pour l'aider à se relever, mais aussi pour le toucher un peu plus.

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Suspendus dans le temps. Plus rien n'existe, vraiment, sauf ses yeux dans les siens et cette envie qui, peu à peu, devient évidente - il n'y a rien à faire d'autre que céder. Mais il hésite encore un peu. Pour son honneur à elle. C'est en voyant qu'elle se mordille la lève et qu'elle lui prend la main que ses derniers doutes s'effacent.

"Fuck it", soupire-t-il alors que ses mains s'accrochent doucement à l'arrière de la cuisse et à la hanche de la Ceart

Il l'attire vers lui. Lui fait plier les genoux, la guide pour qu'elle s’assoit au niveau de ses cuisses alors que ses bras lui enlacent la taille. Assis par terre comme des ados amoureux, fronts pressés l'un à l'autre.

"I hope you don't mind.", chuchote-t-il en la regardant dans les yeux.

Quelle connerie.


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Ara est surprise mais se laisse aller, elle apprécie trop les mains d'Harker sur elle pour s'en libérer. Se retrouvant assise sur lui, ses bras se posent sur ses épaules et son front se presse au sien. Elle se perd dans son regard, ne sortant qu'à moitié de cette hypnose pour l'écouter.

"We both will later, for now I like that. A lot." répond-t-elle sur le même ton de murmure.

Il est si tentant qu'elle s'approche l'embrasse au coin des lèvres, avec une douceur qu'elle n'a jamais eu à son attention. C'est tellement inhabituel, mais aussi tellement agréable sur le coup, c'est incompréhensible.


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Il savait bien qu'une fois les effets de la potion passés - c'est à dire dans environ une heure - que tous les deux regretteraient ce qui s'était produit, comme ils regrettaient, en quelque sorte, ce qui s'était passé ce soir-là à l'Auberge du Boobrie, mais pour l'instant ça n'était pas important. Tout ce qui comptait, vraiment, c'était la proximité qu'il partageait avec Arabella, la sentir contre lui, sous ses doigts qu'il avait glissés sous sa chemise pour toucher à ses hanches nues.

Et même si cela comblait une partie des envies qui lui avaient travaillé les tripes jusque là, ça n'était pas tout.

L'Anglais n'eut pas le temps de conclure son fil de pensée que sa collègue, elle, prit les devants, posant ses lèvres contre les siennes avec une douceur attendrissante et chaleureuse. Le baiser leur était tout sauf typique. Délicat, tendre, lent, long, timide. Mais surtout, il était délicieux. L'Anglais se délectait du subtil goût de whisky qui persistait sur la langue de la rouquine alors que, naturellement, ses doigts serraient un peu plus ses hanches.


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Arabella vient caresser la joue d'Harker du bout de son pouce alors que son autre main se pose sur sa nuque. Complètement emportée dans le baiser, elle ne songe plus à rien d'autre, ni ses brûlures, ni leurs malaises, plus rien, tout simplement. Elle se recule après un moment et dit sur un ton taquin :

"I hope you don't mind?" son expression est entre le charme et le jeu. se laisser aller lui va apparemment plutôt bien


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Le froid qui s'imposa aux lèvres du jeune homme lorsque la rouquine brisa le baiser le surprit presque, lui fit presque mal. Il ouvrit les yeux, les ancra à ceux de la rouquine et, sourire perché au coin des lèvres, il dit:

"I mind that you stopped."

Alors que l'une de ses mains reposait toujours à la chute des reins de la belle, la paume de l'autre s'imposa à sa nuque avec une douce fermeté, ses lèvres se pressant avec une faim tendre sur les siennes. Le baiser était certes un peu plus gourmand que le premier, mais rien à voir avec l'agressivité qu'on lui connaissait d'habitude.


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Le sourire qu'avait fait naître la rétorque de Phil se fit interrompre par ses lèvres. La rousse devint un peu plus gourmande elle aussi, ses deux mains désormais sur sa nuque et se pressant avec tendresse sur lui. Elle ne songe à rien, sauf au bien être qu'embrasser l'anglais lui provoque.

Plutôt que de mordre la lèvre avec une passion sauvage, Ara la suçota cette fois avec langueur, ses mains continuant de caresser la peau d'Harker, jamais rassasiées.


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L'Anglais ne retient pas un soupir gémissant de satisfaction et de plaisir lorsque la rouquine lui suçote langoureusement la lèvre inférieure. De nombreux frissons lui attaquent la colonne vertébrale, se rendent à son ventre et à sa tête.

"I know I'll regret saying this but... I missed it so... fucking much... Your lips and your skin", murmure-t-il de sa voix basse et légèrement brisée entre ses baisers gorgés d'envie et de sensualité.

Comme si leur étreinte ne lui suffisait pas, le châtain resserra légèrement son emprise sur la taille de la jeune femme, la pressant contre lui avec une certaine avidité alors que, lentement, il s'étendait sur le sol, lui laissant en quelque sorte le contrôle, le dernier mot. Choses qu’il préférait généralement garder pour lui-même.


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Les mots de l'Anglais la mirent dans un état d'autant plus intense et suivant le mouvement tout naturellement, elle se retrouva à califourchon par-dessus lui, sans s'arrêter de l'embrasser. En fait la seule chose qui la fit s'arrêter fut un pic d'inquiétude. Elle sépara le haut de son corps du sien et baissa les yeux.

"I'm not hurting you, right?" demanda-t-elle, son regard inquiet remontant vers Phillip.

Sa main vient caresser le ventre du châtain, dans un geste tendre et rassurant, le bandage toujours immaculé, par chance.


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"Let me worry about that, love. It's fine for now, I'll tell you if it hurts me."

L'Anglais la remercia de son souci d'un sourire en coin puis repris le baiser où ils l'avaient laissé. Il ne savait pas trop pourquoi ils s'étaient résolus à s'embrasser à même le sol alors qu'il y avait un lit parfaitement fonctionnel à moins de cinq mètre d'eux, mais c'est ce qui lui avait semblé le plus naturel sur le coup.

Phillip profitait sans se gêner du baiser et de la peau infiniment douce sous ses doigts, puisqu'il savait que dans moins d'une heure, ce sentiment d'affection et d'envie laisserait place au malaise, à l'amertume et au désir sauvage, bestial et amer. Chose qui ne lui déplaisait pas en temps normal, il avait l'habitude de lui-même. Mais avec Waldon, c'était toujours plus compliqué.


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Arabella qui n'a pas cette notion du temps restant, profite tout simplement, se sentant devenir plus passionnée au travers de sa douceur. L'une de ses mains attrape un bras d'Harker et le retire de sur elle pour entrelacer leur doigts. Ensemble la piégeant sur le sol, joueuse.

"I... wanted it.... since last time..." avoue-t-elle sans trop y songer. Et en ce moment même si elle y songeait, elle ne regretterait pas du tout.

Les lèvres du châtain lui sont plus addictives que n'importe quel whiskey, sa peau est la chose la plus agréable que ses mains aient touchée. Si entre eux rien n'était compliqué et que l'orgueil ne les caractérisait pas, elle dirait que cette potion est une vraie perfection.


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Il ne saurait dire combien de temps ils étaient restés là, à s'embrasser, à se toucher, à se taquiner, à se vouloir plus qu'il n'était humainement possible. Mais c'est en sentant que le corps d'Arabella se frottant doucement au sien lui provoquait des réactions, erm, naturelle, que le châtain eu l'instinct de se dégager doucement, non sans cueillir quelques baisers encore des lèvres de la rousse.


Plaçant son avant-bras stratégiquement devant la fourche - tendue - de son bas de pyjama, Harker se redressa à moitié de façon à être rassis devant sa collègue, sans être bien loin.

"I can't keep this going, I'm... way too horny, right now."

Il rit tout bas, comme gêné, puis il dit simplement :

"I don't want to make things more complicated than they already are when we're... out of it, you know?"


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Ara semble avoir du mal à se détacher de lui et c'est bien ces quelques baisers qui la persuade d'obtempérer. Ses propres hormones lui envoient des signaux sans équivoque. Ses yeux le dévorent presque, mais elle s'efforce de l'écouter tout de même.

Il n'a malheureusement pas tort. Pourtant bon sang qu'elle aimerait que ce soit le cas. Il est là, elle l'a eu pour elle à l'instant et soudainement il est hors d'accès, c'est de la torture.

"If I stop, I'll do it because you want, you don't know how much I can't give a fuck about later." Elle marque une pause et ajoute, un petit sourire aux lèvres. "But you're right. I don't even know if I could stop myself from... you know."

Le dire aurait été pour elle l'interrupteur à un flot d'images et d'idées qu'elle arrivait à retenir tant bien que mal pour le moment. C'était si niais et stupide, mais Harker était plus important que ça, il valait bien qu'elle se retienne un peu.


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Il ne savait pas exactement pourquoi il tenait à ne pas pousser les choses. Parce que ça aurait été infiniment facile de baisser l'élastique de son pyjama, de lui enlever son short et sa petite culotte, de lui faire l'amour avec ardeur à même le sol de sa cuisine. Mais il était déterminé à ne pas céder. Aussi déterminé qu'il l'était à faire durer la torture de l'attente et de l'envie viscérale lorsqu'ils n'étaient pas sous l'influence des potions. Seulement, ses raisons étaient différentes.

L'Anglais sourit à la rouquine avant qu'il ne passe ses mains sur son visage et sa nuque, question de reprendre sur lui. En s'assurant, bien entendu, de ne pas afficher son érection qui malgré la petite distance qui s'était imposée entre eux persistait et avec force. C'était bien la première fois que ça le gênait. La dernière fois, il s'était obstiné à se frotter de toute sa longueur sur l'entre-jambe à peine recouvert de son interlocutrice.

"We could... try to sleep? If you don't mind me joining you in bed.", demanda-t-il, un peu gêné par l'envie qu'il avait de simplement dormir avec elle.


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Arabella remarque bien malgré elle l'érection qu'il tente de cacher et c'est à son tour de tenter de dissimuler un petit sourire fier. À sa question, elle paru aussi gênée, pesant les pours et les contres avant de se relever. "Alright. I won't let you sleep on the floor after all." Elle lui tend a nouveau la main pour qu'il se lève.

"And if you feel kisses on your neck, let it be said, it's all because of the potion." Elle le regarde, à mi-chemin entre son air blagueur et son air charmant. C'est stupide, mais elle se sent très bien à l'idée de dormir avec lui, tout simplement et de rester près du châtain.


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Rassuré de voir que sa suggestion ne semblait pas choquer la jeune femme, Phillip sourit légèrement et en quelques mouvements maladroits, il se retrouva debout. Sans y penser plus longtemps que cela, il s'avança vers le lit et s'y étendit, lâchant un soupir d'aise alors qu'il étirait le bras, invitant Arabella à se joindre à lui.

"Don't be afraid to get comfortable. I won't try anything."

Il n'osa pas lui avouer qu'il préférait être endormi lorsque les effets de la potion se dissiperaient. Il savait que quelque part, au fond de lui, il s'en retrouverait triste.


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Arabella vient à son tour s'affaler dans le lit dans un petit grondement content avant de se tourner et de venir poser sa tête sur le châtain. Elle reste d'abord silencieuse, ses oreilles portant automatiquement attention aux battements du cœur de l'Anglais puis dans un souci de s'assurer qu'elle ne le dérangerait pas, elle releva la tête vers lui.

"I let you sleep in the same bed, you become my pillow, consider that return of favors"

Définitivement, c'était la première fois que make out avec Phil la mettait de bonne humeur plutôt que profondément frustré. Elle reposa sa tête et sans vraiment s'en rendre compte, ses doigts se mirent à tracer des arabesques sur le ventre de son collègue.


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Le sentiment de bien-être qui s'empara de l'Anglais lorsque la rouquine posa sa tête sur son torse était franchement impressionnant. Peut-être parce que ça faisait particulièrement longtemps qu'il n'avait que dormi avec une femme, que le but d'être étendu sur le matelas était le confort et l'affection. Généralement lorsqu'il avait fini de faire ce qu'il avait à faire avec une femme, elle repartait, qu'elle le veuille ou non, et il s'assoupissait selon les caprices de la drogue. Mais ce soir, il sentait qu'il s'endormirait sans problème. Ses muscles étaient détenus et dans son torse, c'était tout chaud.

"Fair enough." dit-il simplement en baissant le visage vers la rousse, sourire aux lèvres alors qu'il réclamait des yeux un dernier baiser.

Le sommeil le gagnait vite, ça n'était pas souvent qu'il se sentait aussi à l'aise et à sa place.


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Ara comprit de suite sa demande - elle voulait à vrai dire la même chose - et s'étira un peu pour embrasser Harker, ses lèvres se faisant appuyées et le bout de ses doigts venant caresser sa mâchoire. Son baiser ressemblait à ces derniers baisers dans les films, mais c'est qu'elle se doutait bien qu'au réveil, il n'y aurait plus de ça. À son grand dam, au fond, malgré que ce soit un secret qu'elle se refuserait elle-même à connaître.

"Good night" murmura-t-elle la voix désormais plutôt fatiguée avant de ramener sa tête à sa juste place pour ce soir, ses paupières tombant de fatigue.


●◦●◦●

Une minute à peine passa après que leurs lèvres ne furent séparées, et l'Anglais s'assoupit paisiblement, porté par le rythme délicat de la respiration d'Arabella et par le poids rassurant de sa tête sur son torse. Et si leur position changeait durant la nuit, même une fois les effets de la potion dissipés, leurs corps restaient toujours en contact dans une étreinte câline et chaleureuse.

●◦Ellipse; une nuit passe…◦●

L'avantage de dormir dans un sous-sol, c'est que les matins ne sont pas pleins de rayons de soleils dans la tronche au réveil. C'est donc tranquillement qu'Arabella se réveille, sa peau agréablement chaude et une sensation de poids contre son dos. Mais elle ne voulait PAS se réveiller, son corps protestait, tentant de la garder dans les bras de Morphée. Elle se rajuste donc dans un gémissement endormi, son dos se pressant au corps derrière elle, sans prendre conscience de qui cela peut être.

●◦●◦●

Le sommeil de Harker était profond; la plupart de ses nuits étaient tout sauf reposantes, souillées par la drogue dans ses veines et les angoisses lui tapissant l'âme. Mais la nuit dernière avait été étrangement paisibles, teintées de rêves anodins comme il n'en avait pas eu en plusieurs années.

C'est encore bien endormi que le châtain sentit une délicate masse chaude et douce bouger entre ses bras, alors qu'il tenait Arabella en cuillère. Dans un réflexe endormi, l'Anglais resserra son étreinte, ses lèvres effleurant l'oreille de la rouquine.


●◦●◦●

La rouquine eut un faible rire à sentir ce souffle la chatouiller. Elle porte sa main à sa bouche, bâillant, puis se tourne, à moitié réveillée maintenant pour venir se blottir. Sauf que dans son geste, elle perçoit Harker et des souvenirs lui montent très clairement au cerveau. Elle l'observe, abasourdie. Les regrets pointent déjà le bout de leur nez.

La rousse se voit à hésiter entre partir comme un bourrin, ou tenter la discrétion. Elle commence déjà à se reculer de manière discrète néanmoins. Bon sang, ils avaient été tellement... niais. Et tellement... tellement pas eux.


●◦●◦●

Ce n'est que lorsqu'il sent la personne dans ses bras se dégager de lui qu'il sort de son état endormi, les yeux toujours fermés. Toutefois, la petite moue qu'il a au visage traduit très bien son humeur; un peu perplexe, un peu déçu. Il inspire profondément, ses doigts s'accrochant à la couverture, puis après s'être frotté les paupières du mont des paumes, il ouvre les yeux.

Et ça lui tombe dessus comme une tonne de briques. Il se souvient de tout. De chaque seconde, de chaque baiser, de chaque mot qui a été prononcé. Le jeune homme roule les yeux, exaspéré des images qui lui reviennent en tête puis, comme pour éviter tout dialogue, il se redresse pour être assis dans le lit et enlève le bandage qu'il a au torse, dévoilant une cicatrice encore bien rose, mais la plaie est disparue. Il passe ses deux mains dans ses cheveux, l'air de dire "what the fuck do I do now?" puis finalement, il demande, détaché:

"How are your burns? The ointment is still on the counter if you need some."


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Si elle avait été sous l'effet de la potion encore, la rouquine aurait été fortement attendrie par sa moue, mais cette fois elle fut seulement... troublée. C'était bizarre, de le voir comme ça. Lorsqu'il parle elle voit là une porte de sortie et se lève rapidement, ayant une inspiration de douleur à travers ses dents serrées. Cette porte de sortie ne serait finalement plus seulement un prétexte.

"I'll go get some I think." lâcha-t-elle, distante.

Elle partit vers la cuisine et prit le pot, l'ouvrant pour ensuite enduire l'une de ses cuisses de baume. Le malaise de la veille était revenu, mais différent, bien moins tendre, il était aussi efficace qu'une douche froide, à vrai dire.


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L'Anglais ne jette qu'un regard en biais à la jeune femme avant de se tourne dos à elle pour se relever. Il prend la baguette et, en moins de deux, les draps et les oreillers sont rangés et le futon est replié. Il ajuste machinalement l'élastique de son bas de pyjama sur ses hanches puis, sans la regarder, même s'il s'approche d'elle, le châtain se dirige vers le comptoir et fait du café.

Et alors que l'air s'infuse doucement des effluves de café, Harker passe à la salle de bain, fermant la porte derrière lui. Même la pisse matinale n'est pas suffisante pour le sortir de son malaise qui peu à peu prend la forme d'aigreur. Il passe au lavabo, s'asperge le visage et la nuque d'eau fraîche puis ressort.


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Une fois que le baume est mit, Ara ferme le pot et se dirige vers la salle de bain dont Harker vient de sortir, sa baguette et son short en mains. Dès qu'elle sort de là, elle se barre, voilà. Elle se sent bien trop bizarre et la seule vue de son collègue lui donne des regrets divergents, l'un d'avoir essayé la potion, l'autre que l'effet soit estompé. Elle déteste cette soudaine froideur, autant corporelle que mentale et a besoin de prendre l'air.

Elle finit donc par mettre des bandages sur ses cuisses, nettoie son short d'un coup de baguette et l'enfile à nouveau avant de se laver les mains. Elle prend un moment pour respirer et sort. Et en le voyant, reste plantée là et observe Phillip. Soit ce sont des restes d'Effets de potion, soit elle est tout simplement conne, mais elle ne sait pas vraiment si elle veut partir, en fait.


●◦●◦●

Le châtain n'attend pas une seconde; dès que le café est prêt, il s'en verse une tasse et y met quelques gorgées de Jack. Il va s'asseoir à table puis, d'un coup de baguette il attire son paquet de cigarettes vers lui. Il en glisse une entre ses lèvres, l'allume et en prend une longue et délicieuse bouffée, lâchant une faible exclamation de satisfaction alors qu'il expire la fumée par ses narines. Une gorgée de café vient compléter ce portrait puis, yeux fermés, il passe sa main libre sur sa nuque, des images de la veille lui revenant en tête.

Il ne tourne pas la tête lorsque la porte de la salle de bain s'ouvre. Il baille discrètement. Peut-être qu'elle va partir. Mais elle reste là.

"Coffee's there if you want.", dit-il simplement avant de tirer une autre taffe de sa clope, le regard toujours fixé vers le vide devant lui.


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Ara s'apprête à venir à la cuisine, puis se ravise, prise d'une certaine panique face à l'étrangeté de tout ça.

"Fuck it, that's all too weird."

Elle va chercher ses talons laissés près du futon et les enfile avant de partir vers la sortie. Elle s'arrête néanmoins et dit, d'un ton de voix partagé entre la reconnaissance et la confusion. "Thanks for the balm. I gotta go." puis commence à monter les escaliers sans oser se retourner. Son malaise, son aigreur et cette imperceptible déprime est juste trop envahissante pour qu'elle fasse semblant auprès de lui. Arrivée en haut, elle cherche son manteau et son sac.


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"Suit yourself."

Sa voix avait été basse et monotone, blasée, presque. C'était mieux que de laisser l'amertume prendre le contrôle, il garderait ça pour lorsqu'elle serait partie. Alternant entre les gorgées de café noir et les bouffées toxiques, le jeune homme laissait son regard de poser, de temps en temps, sur la rouquine. Il ne lui répond pas lorsqu'elle remercie, la laisse partir alors qu'il se maudit intérieurement de s'être laissé attendrir par son comportement presque possessive et soucieux de la veille.

"What the fuck were you thinking, you stupid twat?", se dit-il à lui même alors qu'il prend la dernière gorgée de son café...

... avant d'envoyer valser la tasse sur le mur d'une violente poussée du revers de la main. La mâchoire serrée, l'air dur. Il avait eu besoin de briser quelque chose, il l'avait fait. La nuque au creux de la main, il regardait la table, les éclats de céramique sur le plancher. Et comme si de rien n'était, il répara la tasse et nettoya le café de deux rapides sortilèges.


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Le silence plat est brisé par un bruit sourd venant du sous-sol. Allez savoir, la rousse s'imagine aussitôt Phil qui aurait eu une mauvaise réaction à la potion sur le tard, mais elle se rassure, elle en a pas eu elle. Sauf que... grondant, foutue côté parano, elle se dirigea à nouveau vers le sous-sol, et commença à descendre l'escalier.

Arrivée en bas, elle vit que non, il était toujours bien vivant, pas de problèmes. Et chercha à toute vitesse un prétexte pour être redescendue. Passant une main dans sa tignasse rousse, elle dit lentement, improvisant au fur et à mesure.

"I... thought I had forgotten something down here but nope, just remembered it's in my coat. Sorry."

Limite gênée elle se détourna et commença à remonter les escaliers. Bon dieu mais quelle scène de merde. Elle avait ressentit bien des choses depuis hier, mais apparemment, la honte devait encore venir s'y ajouter.


●◦●◦●

L'Anglais venait tout juste de se verser une seconde tasse de café lorsqu’Arabella refit son entrée au sous-sol. Il la regarda dans les yeux, la sonda presque sévèrement. Ce qu'elle mentait mal. Il était certain qu'elle était redescendue parce qu'elle avait entendu quelque chose.

Le pouce de sa main libre accroché à l'élastique de son bas de pyjama, le châtain pris une gorgée du liquide foncé et, alors qu'elle se retournait pour se diriger vers l'escalier, il dit :

"I'll make sure I lock the door behind you, this time."

Parce que c'était toujours plus facile d'être méchant.


●◦●◦●

Elle se stoppa une seconde à ses paroles. Ses mains devinrent des poings aux jointures blanchies. Sérieusement, il devait recommencer à être un gros con si rapidement? Et elle devait vraiment le prendre si mal? Le ton venimeux, la rousse dit en reprenant son chemin.

"Before you lock the door, make sure to lock your fucking mouth, too."


●◦●◦●

"Keep your mouth shut, woman, just walk. You know you can't do two things at the same time."

Et, honorant sa promesse, une fois Arabella sortie, l'immense porte de bois se referma derrière elle et se referma. Le petit sourire qu'il avait au coin des lèvres persistait; il se sentait mieux. Ou du moins, c'est l'impression qu'il avait. Il avait besoin de ce "retour à la normale" parce que la norme qu'il avait ressentie hier avait été, bien franchement, beaucoup trop perturbante. Le châtain se rassied à la table et sirota tranquillement sa tasse de café, sortant son carnet de potion de ses poches de pantalon pour y écrire quelques notes concernant la potion d'hier.


●◦●◦●

À ce point, elle ne daigne même plus lui répondre ou même se tourner vers lui, contentant de faire un doigt d'honneur dans sa direction, plus pour se défouler que réellement pour lui. La porte se verrouille et elle enfile finalement son manteau. Harker est tellement un connard, un gros déchet, une saloperie, qu'il reste dans son sous-sol comme le rat qu'il est, songe-t-elle.

Elle se dirige vers la porte du bâtiment et sort, forçant le mécanisme à aller plus vite et menant à un fort claquement de la porte d’un sortilège, faisant ensuite celui d'après pour la verrouiller. Ceci fait, elle sort une clope et part, le pas sec. L'attitude de l'anglais l'a définitivement fait bouillir. Bordel.
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8 - In the madman's lair [Avril 1980 - Bloody Ghoul - Instant-RP Phil/Ara]

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