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 La beauté est un jardin sauvage [Alvar Söderström]

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Elisha Ness
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Elisha Ness
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Date de naissance : 08/06/1995
Nationalité : Française

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RP en cours : La beauté est un jardin sauvage

Le couloir des caprices

RPG
Feuille de personnage
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Niveau: 4e année Maestria
Baguette Magique: Pin, ventricule de coeur de Dragon, grossière, mal taillée, de taille moyenne.

MessageSujet: La beauté est un jardin sauvage [Alvar Söderström]   La beauté est un jardin sauvage [Alvar Söderström] Icon_minitimeSam 10 Aoû - 15:04

« C'est le matin que les plantes sont les plus belles, dégoulinantes de rosée sous la lumière pure et douce de l'aube, emmitouflées dans ce silence naturel, respirant la fraîcheur et la vie. »

Ces quelques mots constituaient la première leçon de botanique qu'Elisha eut au cours de son enfance. Prononcés par son père, cet homme amoureux des fleurs sauvages, la jeune fille ne les avait jamais oubliés. Comme elle n'avait jamais oublié le respect qu'elle se devait d'apporter à ces créatures muettes et aveugles, cette douceur qui ne l'avait jamais quittée quand elle les manipulait. Elisha avait tout apprit de son père, et les rudiments de son enseignement restaient gravés dans son esprit, des morceaux de phrases, d'injonctions, qui rejaillissaient du passé par flash dès qu'elle se trouvait à travailler avec la végétation. C'est pourquoi la jeune fille se trouvait sur le chemin étroit qui menait aux serres, le soleil se levant face à elle et éblouissant ses yeux colorés.

Elisha n'était pas une élève modèle. Elle avait, certes, des bonnes notes dans les matières qui l'intéressaient un tant soit peu et faisait preuve de volonté dans son travail. Mais elle ne participait jamais en cours, restait froide et distante, discrètement assise au fond de la salle de cours, et ne cachait jamais son ennui ou sa désapprobation. Elisha n'était donc pas une jeune fille capable de construire des liens amicaux, ou ne serait-ce que cordiaux, avec ses professeurs. Elle se contentait de les ignorer poliment quand elle en avait l'occasion, et répondait parfois un peu abruptement à leurs questions, qu'ils évitaient dorénavant de lui poser. Ils avait rapidement compris que la jeune fille ne posait pas de soucis tant qu'on ne s'adressait pas à elle. Une curieuse personne, s'étaient-ils dit tout d'abord, mais ils l'avaient bien vite reléguée, pour la plupart, au fin fond de leur préoccupations : des marginaux, ce n'étaient pas ce qui manquait à St-Barnaby.

Cependant, malgré sa froideur polaire et la carapace qu'elle s'était forgée, son amour pour les plantes l'avait conduite à se rapprocher de son professeur de botanique. C'était un rapprochement qu'on pouvait avec facilité qualifier de professionnel, les connaissances de l'étudiante étant tellement étendues que le professeur en question la considérait davantage comme une collègue plutôt que comme une élève : il avait vite admit qu'il ne lui apprendrait que peu de choses. Loin de s'en offusquer, il s'émerveilla de ses compétences et décida de son propre chef de lui fournir un double de clés lui permettant d'accéder à quelques serres de l'université.

C'était donc vers l'une de ces serres que se dirigeait Elisha, qui était bien décidée à y passer une bonne partie de sa matinée. Elle se déplaçait vivement dans une démarche souple, presque agressive, un brin féline. Elle avait remonté ses boucles sauvages en un chignon déstructuré, passé un corsaire kaki pour faire honneur au ciel dégagé, ainsi qu'un tee-shirt blanc et ample, qui dévoilait ses bras musclés et révélait son teint mat. Elle portait ses chaussures fétiches, de petites tennis usées qui auraient besoin d'un peu de nettoyage, mais qui avaient l'avantage d'être pratiques, solides et confortables.

Elle arriva devant l'une des serres dont elle avait l'accès et sorti d'une poche une longue et lourde clé en fer forgé, bourdonnant désagréablement, trahissant son statut d'objet magique. Elle ouvrit la porte et passa l'entrée, inspirant de toutes ses forces les arômes de la Nature. Elle balaya la pièce étouffante de son regard, s'attardant sur les nouvelles plantes et celles qui avaient besoin de soins particuliers. Le mois de Novembre était bien entamé, et elle remarqua avec ravissement que les plantes d'été, colorées et parfumées, avaient cédé leur place aux fleurs et buissons hivernaux. Des plantes beaucoup plus robustes, pourvues d'un attirail servant à les défendre de leurs ennemis naturels (le climat et les prédateurs, entre autres). Elles étaient de loin les préférées d'Elisha, ces feuilles recouvertes d'un épais duvet, parfois doux, parfois râpeux, ces troncs et ces branches solides, ces épines venimeuses qui jaillissaient à divers endroits.

Elle ne perdit pas de temps à rêvasser et se munit d'un grand carnet à la reliure en cuir brun, ainsi que d'un crayon à papier. Ses ustensiles en main, elle passa en revue chaque plante se trouvant dans la serre, notant consciencieusement chaque mesure effectuée, l'état général de la plante, les petits hics si il y en avait. Cela lui prit du temps, puisqu'elle en disposait, et elle s'amusa même à faire de petits croquis dans le carnet, à côté de ses annotations, pour davantage expliquer un fait ou montrer une anomalie avec plus de clarté. Une fois qu'elle eut finit de faire ce qu'elle appelait son check-up, et qui constituerait plus tard une bonne partie de sa thèse, elle revêt un tablier marron et magiquement ensorcelé, qui résistait à la fois aux taches de terre et de chlorophylle, mais également aux substances dangereuses et même acides que certaines fleurs ne manquaient pas de projeter autour d'elles. Elle s'occupa d'arroser les plantes qui en avaient besoin, de rajouter du fertilisant ici et là, et d'en dorloter quelques-unes. Elle caressa une chouette plante, dont le duvet soyeux servait, dans l'industrialisation de la mode sorcière, à décorer les cols des manteaux et à rembourrer les gants des sorciers fortunés. Une fois sa besogne terminée, elle tira un autre carnet du petit sac qu'elle transportait et, assise à même le sol, dessina une magnifique fleur blanche aux pétales aussi coupants que des lames de rasoir et qui se trouvait juste devant elle. Elle fut interrompu par un bruit qui venait de l'autre côté de la serre : la porte venait de s'ouvrir sur quelqu'un. Sautant prestement sur ses jambes, afin de visualiser l'entrée, et aperçut un étudiant qu'elle ne connaissait pas, et qui n'avait rien à faire là. Dardant sur lui un regard menaçant et une mine peu amène, sa parole fusa dans l'air chaud avec une inimitié flagrante :

« L'accès est interdit, tu n'as pas le droit d'être ici. »

Se rendant compte que sa réaction violente était disproportionnée, son visage s'adoucit quelque peu et elle s'avança jusqu'à se retrouver face à lui, protégeant l’intrus de ses plantes adorées.

« Que viens-tu faire ici ? »
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