Sujet: Le vent d'écosse [Rp libre] Ven 18 Jan - 15:50
Vladimir s'était levé tot ce matin. Il n'avait pas su pourquoi, ce qui l'avait réveillé. Peut etre son anxiété. Car le jeune homme était quelqu'un d'anxieux. Il n'était pas habitué au changement. Il fallait dire qu'il avait passé toute sa vie dans un orphelinat russe bien trop strict dont il n'avait jamais bougé, sauf pour se rendre à Dumstrang. L'école de sorcellerie n'avait pas changé tant que ça son quotidien d'ailleurs. C'était un peu le meme mode de fonctionnement. Mais là, l'écosse c'était toute autre chose. Les gens, le paysage, rien n'était pareil. Il était étranger à tout, et tout lui était étranger. Mais, meme si ça lui paraissait impossible, il allait parvenir à s'habituer à toute cette nouveauté. Il serait bien obligé de toute manière. Alors à défaut de rencontrer du monde, il allait vagabonder dans les endroits les moins fréquentés de l'université, afin de s'accommoder à l'environnement qui l'entourait. Le garçon s'était donc levé, les traits encore figés par le sommeil et la courte nuit qu'il avait passée. Il avait fait des reves étranges, ses nuits étaient habituellement peuplées de cauchemars diverses qu'il ne savait pas expliquer. Il voyait en reve ce qu'il ne voyait nulle part d'autre. Ce visage, ce crane , luisant dans un ciel noir, sans lune, et d'ou sortait une langue en forme de serpent. C'était le cauchemar qui le hantait depuis tout petit. Il se réveillait tremblant dans le lit froid de l'orphelinat, la sueur coulant dans son dos. Ses yeux de petit garçon tout juste arrivé en ce monde se remplissait de larmes et il se précipitait à la fenetre pour vérifier que ce crane ne flottait pas au-dessus du batiment russe.
Mais le pire dans tout ça c'était cette voix, sifflante, menaçante qui appelait, appelait sans cesse, dans sa tete, comme pour le rendre fou. Elle sortait de la bouche de ce crane à l'allure si effrayante, et elle disait un nom: Khazar Tchoskov. Et c'était généralement après le long sifflement qui prolongeait interminablement le "kov" que Vladimir se réveillait terrifié. Ce cauchemar avait un moment cessé, pendant une période plutot courte. Mais il avait rapidement refait surface. La chose dans sa tete l'appelait, elle se montrait menaçante, autoritaire, et de nombreuses fois, le Khazar, dans ses reves, cherchait à la rejoindre, comme attiré par la force maléfique qui en émanait. Beaucoup plus tard, à Dumstrang, Vladimir apprit que le crane qui hantait ces nuits était la plus sombre marque que la magie noire n'eut jamais laissé: la marque des ténèbres. Elle était la preuve que celui qu'on appelait "Vous savez qui" et ses fidèles avaient frappé. Pour tuer, le plus souvent. Mais justement, Le Tchoskov ne savait pas qui. Il avait eu vent de tous les assassinats, les horreurs que celui qu'on ne peut meme pas qualifier d'homme avaient fait. Et d'un coté, ça le fascinait. Une sorte d'admiration malsaine l'avait pris pour ses personnes complètement immorales qui n'avaient rien d'autre à faire que faire le mal. Mais pourquoi pas après tout ? Si ça les divertissait ? Le garçon aux yeux noirs n'avait pas peur. Il savait que les mages noirs ne s'intéresseraient certainement pas à un petit élève tel que lui et que la petite université oubliée de St Barnaby ne serait certainement pas leur préoccupation première.
Le garçon s'était habillé rapidement, avec les habits sombres qu'il mettait habituellement, et était sortit avec une idée fixe en tete. Voir l'océan. Il ne l'avait jamais vu. Il n'y a pas des mers à tous les coins de rues en Russie... Et puis il n'était jamais parti en vacances. Alors que la plupart des enfants de son age avaient déjà pleuré devant un chateau de sable détruit, lui n'avait jamais vu les vagues autrement que sur les images des livres. Le jeune homme avait dix-huit ans et il était temps pour lui de rencontrer cette immense étendue d'eau salé. Prenant son habituelle sacoche, dont il ne se séparait jamais, le garçon aux cheveux ébènes s'élança d'un pas vif sur le chemin qui menait à ce qui serait la découverte d'un tout nouvel environnement pour lui. Il ne mit pas longtemps à arriver sur la plage de sable fin. Là, le spectacle qui s'offrait à lui le laissa bouche-bée. L'océan était là. Magnifique, à la fois clair et sombre, calme et agité. Les vagues s'élevaient doucement à une hauteur raisonnable puis s'abattaient sur le sable fin, emportant à son départ quelques coquillages et pierres restés sur la plage. Vladimir inspira profondément l'air de la mer. On sentait l'odeur de cette eau salé, le sable crissait sous ses pieds, tandis qu'il s'avançait vers l'eau. Il avait un peu peur, mais la curiosité l'emporta sur le reste. Le garçon se déchaussa, et prenant ses chaussures dans sa main droite, hésita un moment. Fallait-il avancer ? Prudent, le Khazar décida que oui et bientot, l'eau froide lui caressait les pieds, allant et venant dans un mouvement continu. C'était une étrange sensation, mais agréable. Le vent marin soufla, soulevant quelques mèches ébènes du jeune homme. Le vent. Il était bien plus doux, ce vent, ce vent d'Ecosse.
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Sujet: Re: Le vent d'écosse [Rp libre] Ven 18 Jan - 18:19
Larahia se réveilla tôt ce matin-là. Elle aurait voulu replonger sous les couettes pour se rendormir rapidement, mais ses efforts restèrent vains. Avec un soupir, elle se leva donc. Passant devant sa fenêtre de chambre, elle en ouvrit le rideau en grand. Elle vit alors que le soleil était au beau fixe, et d’après le léger mouvement des arbres face à sa fenêtre, le vent devait être léger seulement. Pour vérifier une dernière chose avant de prendre une décision, elle ouvrit la fenêtre. Avec plaisir, elle constata que l’air n’était pas trop frais, ce qui la décida pour de bon : aujourd’hui elle irait nager. Non pas à la piscine des sous sols, comme elle en avait pris l’habitude, mais bel et bien dans la mer, cette mer qui lui avait tant manqué.
Avec une rapidité surprenante pour une fille qui n’est pas du matin, et qui quelques minutes plus tôt protestait pour se lever, Larahia s’habilla rapidement, enfila par-dessus son maillot de bain une de ses robes les plus pratiques, enfila chaussures et manteau avant de sortir dans le couloir, son sac sur l’épaule. Fermant la porte avec sa clé puis d’un sort pour compléter le tout, elle se dirigea avec un grand sourire vers la page qu’elle n’avait pas vu depuis bien longtemps.
Quand elle arriva aux abords de l’étendue de sable blanc, léché par les vagues salées, elle eut la surprise de découvrir qu’elle n’était pas la seule à cet endroit. Avec un sourire, elle vit Vladimir, les pieds dans l’eau un sourire aux lèvres. Vladimir était avec elle en Litriu, mais ils ne s’étaient jamais vraiment parler tous les deux, à part pour dire « t’aurais pas un peu d’encre ? » ou encore « tiens ta copie ». Il avait l’air assez renfermé sur lui-même, aussi avait-elle toujours hésité avant d’aller lui parler. Sans jamais se décider. Là était peut-être l’occasion ? Doucement, pour ne pas le brusquer ou lui faire peur, elle se déchaussa, et avança pieds nus dans le sable, à petits pas, vers le russe. Bientôt, elle se retrouva à sa hauteur, les pieds dans l’eau, sa robe légèrement relevée par ses mains pour qu’elle ne trempe pas dans la mer. Elle voulait attendre qu’il la voie avant de s’adresser à lui, lui laisser le choix de lui parler ou non. Quand il la remarqua enfin, elle lui adressa un franc sourire.
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Sujet: Re: Le vent d'écosse [Rp libre] Dim 20 Jan - 7:15
Cela faisait environ cinq petites minutes que Vladimir observait l'océan, sans s'en lasser. Et dire qu'il avait manqué ça. En dix-huit ans, il n'avait pas pu profiter de cette vue. Il n'y avait rien de plus beau. C'était certain. Le jeune homme ne cherchait même pas à écarter les mèches ébène qui lui tombaient devant les yeux tant il était émerveillé par le spectacle qui s'offrait à lui. Il n'en entendit pas la personne qui s'approchait, pour profiter aussi certainement de cette vision superbe. Ce n'est qu'une fois à sa hauteur que le Khazar repéra la nouvelle arrivante. Un brin surpris mais pas apeuré, il tourna légèrement son visage vers elle. Baxter. Larahia Baxter. Il savait son nom parce qu'elle était dans sa classe. Bien qu'il ne sache pas exactement tous les prénoms des élèves en Litriu, il avait retenu le sien. Certainement parce que la jeune fille ne passait pas inaperçue. Elle était gothique et changée plutôt couramment de couleur de cheveux. Parfois, lorsque Vladimir s'asseyait comme à son habitude, seul, au fin fond de la classe, là ou les professeurs n'avaient pas le courage d'interroger elle s'installait à ses côtés. Mais ils ne s'étaient jamais vraiment adressé la parole. La jeune f ille lui adressa un sourire et il lui répondit d'un hochement de tete. Elle devait savoir que ce n'était pas son genre de sourire. Comme si cette expression n'était pas possible pour lui. Comme si les principaux signes qui faisait d'une conversation, un échange entre gens sociables et civilisés lui échappaient.
Il reporta rapidement son attention sur les flots marins, afin de ne pas croiser le regard bleuté de la jeune fille à ses côtés. Vladimir soutenait rarement le regard des gens. Ce n'était pas par lâcheté, mais juste parce qu'il n'aimait pas ça, ça le mettait mal à l'aise. La plupart du temps, c'était par insolence qui le faisait lorsqu'une sorte d'assurance machiavélique le saisissait et qu'il avait besoin de se défouler sur les autres, de les blesser ou de les rabaisser. Durant ces phases personne n'était à l'abri et c'était couramment pendant ces périodes que Vladimir se faisait le plus d'ennemi... et qu'il se recevait le plus de correction. Mais il répondait aussi tot par un coup de poing dans les dents, et il lui était arrivé plutôt souvent de se retrouver à l'infirmerie avec le nez qui saigne. Le Khazar s'était souvent battu, histoire de ne pas se laisser faire. Lorsqu'on a onze ans et qu'on se fait traiter de démon toutes les cinq minutes ça ne peut que mal se terminer. Le Tchoskov avait cette étiquette de marginal depuis toujours, et il ne voulait même pas s'en débarrasser. C'était tellement plus simple d'être le cas social du coin. On n'avait pas besoin de faire semblant de rire, ou de sourire. De parler pour ne rien dire ... de communiquer avec les autres. C'était dans un silence presque total que Vladimir s'était réfugié. Et il n'était d'ailleurs pas près d'en sortir.
Les autres lui semblaient lointains, presque inexistants. Il n'arrivait pas à comuniquer avec lui et avant d'etre le" démon", il avait été l'"autiste". Il n'avait eu aucun mal à se fabriquer une carapace à l'allure indestructible de sarcasme , méchanceté et violence. C'est toujours notre passé, la manière dont nous sommes élevé qui fait ce que nous sommes. Et c'est tout ça qui avait rendu Vladimir méchant. Ce n'était pas une réelle excuse, mais c'était comme ça. Le Tchoskov se demanda un moment ce que Baxter était venu faire là. Nager peut etre ... Cette idée lui fit froid. Il ne savait pas nager lui. L'eau lui faisait un peu peur et il ne s'imaginait pas rentrer dedans, essayer d'affronter les vagues sombres ... Il ne comprenait pas vraiment comment ne pas couler comme une pierre lorsqu'on avait pas pied. Plongé dans ses pensées, il ne savait meme pas si Larahia était resté près de lui ou non.
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Sujet: Re: Le vent d'écosse [Rp libre] Dim 20 Jan - 16:23
Vladimir remarqua enfin sa présence et en réponse à son sourire, il hocha la tête en guise de bonjour. Ou bien de « j’ai vu que tu étais là » elle ne savait pas trop. Le garçon parlait peu de toute façon, ce qui n’était pas évident pour le déchiffrer ou encore savoir ce qu’il pensait. Lara pensait que c’était fait exprès ou alors qu’il s’accommodait très bien de cette situation, comme ça les gens le laissait tranquille. Quand elle le vit se tourner de nouveau vers la mer, elle sourit à nouveau de le voir si émerveillé face au spectacle qu’offrait la mer. Même si son visage ne montrait rien, son regard, lui, disait tout ! On irait dit qu’il n’avait jamais vu la mer de sa vie, et que ce matin était le premier qu’il passait les pieds dans l’eau salée, le regard perdu dans l’horizon. Et peut-être que c’était le cas après tout. Tout ce qu’elle savait de lui, c’était qu’il était russe, et avait passé sa vie là-bas avant d’arriver à Saint-Barnaby. Elle retourna son regard dans la même direction que celle de Vladimir. Elle aussi aimait cette vue. Depuis qu’elle était née, elle avait vécu avec bonheur près de la mer, et avait pu admirer chaque matin et chaque soir le soleil se lever et se coucher dans les vagues d’eau salée face à sa fenêtre de chambre. Elle avait toujours eu cette chance, et l’avait toujours apprécié à sa juste valeur.
Un dernier sourire accroché aux lèvres, elle laissa Vladimir seul face à l’océan pour revenir sur la plage. Elle alla poser ses affaires un peu plus loin, puis elle enleva son manteau et sa robe pour les mettre dans son sac, laissant sa serviette sur le dessus, de façon à ce qu’elle soit facilement accessible. Elle hésita un instant à aller se baigner. Le russe avait l’air si paisible, si heureux là face à la mer qu’elle s’en voudrait de briser cette tranquillité. Mais après tout elle ne s’était pas déplacée là pour rien. Elle se décida donc à aller nager, mais en prenant soin d’aller quelques mètres plus loin, pour ne pas trop lui gâcher la vue en nageant sous son nez. Elle retourna donc au bord de l’eau, puis elle se mouilla le cou, le ventre puis les bras et les jambes, avant de s’avancer rapidement dans l’eau. En quelques secondes, elle avait plongés dans l’eau, s’immergeant totalement. Avec d’amples mouvements de bras et de jambes, elle commença à nager avec l’aisance de l’habitude, appréciant de contact de l’eau sur sa peau. De temps à autres, on pouvait la voir sourire quand elle remontait à la surface de l’eau, entre deux mouvements de brasse.
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Sujet: Re: Le vent d'écosse [Rp libre] Jeu 24 Jan - 14:44
Vladimir se risqua à jeter un coup d'oeil à ses côtés, ou se trouvait Baxter il y a quelques secondes. Elle n'était plus là... Peut-être était-elle partie ? Ou alors avait elle préféré se balader un peu plus loin. Peu importait en fin de compte. Le Khazar ne sut expliquer pourquoi il chercha la demoiselle du regard, sur la plage. Ce n'était pas dans ses habitudes de s'occuper des affaires des gens, et encore moins de les épier. En fait, il n'était pas vraiment curieux et préférait se limiter à ce qu'il connaissait plutôt que d'aller chercher ailleurs. En effet, son gout en matière de littérature en témoignait. La littérature russe. Tolstoï, Tchekhov et compagnie. Il n'avait pour ainsi dire rien essayé d'autre et ça lui suffisait. C'était rassurant d'être dans ce qu'on connaissait, dans le familier. Et maintenant que les seules choses qui lui étaient familiéres se tenaient dans sa sacoche en cuir, qu'est ce qui allait se passer ? Allait- il en devenir plus fermé encore ? Le contraire semblait difficle à croire. Parfois Vladimr avait envie d'hurler. Comme si sa carapace, cette protection qu'il s'était crée était en fait une prison qui l'empecher de vivre. Mais comment pouvons nous nous assurer que nous vivons ? Peut etre en riant, ou en tout cas en faisant semblant de rire. A force d'observer le monde s'en y etre intégrer, le Tchoskov avait appris à decripter à qu'elle point un sourire peut etre hypocrite, un rire faux et une larme de crocodile. La vie humaine n'était basé que sur des apparences. Larahia semblait différente, par sa façon de s'habiller spéciale, son look exentrique. Mais elle ne l'était pas. Personne ne l'était. Les etre humains sont tous formés sur le meme modéle. Il y a des gens mieux modelés que d'autre bien sur. Ceux qui correspondent parfaitement à l'image qu'on peut se faire de l'humain moyen. Ceux là sont sociables, souriants, intégrés. Et puis il y a les autres. Vladimir faisait parti des autres.
Le garçon trouva enfin la jeune fille, qui entrait dans l'eau, prenant soin de se mouiller la nuque avant. Le Khazar aurait presque pu grimacer. La mer lui semblait bien trop froide pour qu'on puisse s'y baigner. Mais il n'était pas un professionnel, et puis Larahia venait certainement bien plus souvent que lui sur cette plage. Le Tchoskov inspira profondément l'odeur salée que dégageait cette formidable étendue d'eau. Il ferma les yeux et entendit un bruit léger, comme si Baxter avait plongé. Le clapotis de l'eau qui décelait une présence, et qui apprenait certainement à apprivoiser cette nouvelle arrivée. Ou alors c'était elle qui la dressait au choix. Le Khazar ouvrit les yeux et regarda attentivement Larahia nager. Que ça semblait complexe ... Il avait l'impression qu'il fallait être surdoué pour réussir à exécuter ses mouvements. Lui ne nagerait jamais. Ces choses-là s'apprenaient enfant. Ou alors avec une grande volonté. Et Vladimir ne l'avait pas cette grande volonté. La brune nageait bien. De mouvement amples, bien coordonnées, parfois elle plongeait et Vladimir se demandait si elle allait remonter. C'était beau de voir quelqu'un aussi à l'aise dans l'eau. Le russe n'avait pas l'habitude de voir beaucoup de monde nager chez lui dans son internat russe ... Il s'assit sur le sable, un peu plus loin des vagues, sa sacoche heurtant le sol dans un bruit mat et elle laissa une trace presque imperceptible dans la matière quand il la retira pour la poser sur ses genoux. Ainsi installé, il continua de suivre du regard la demoiselle.
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Sujet: Re: Le vent d'écosse [Rp libre] Jeu 31 Jan - 20:17
Larahia nagea pendant encore un bon moment. Elle vit du coin de l’œil que Vladimir était partit s’assoir dans le sable, sa sacoche - dont il était inséparable - posée apparemment sur ses genoux. Elle eut un vague haussement d’épaules, imperceptible dans l’eau, avant de reprendre sa nage, du crawl cette fois. Plus rapide, plus efficace, elle parcouru une belle distance ainsi, avant de revenir vers la rive afin d’éviter de trop s’éloigner. Elle savait ce que signifiait de trop s’éloigner, d’aller trop loin. Les dangers de la mer, elles les connaissaient depuis sa plus tendre enfance, depuis qu’elle avait commencé à se rendre à la plage, à mettre les pieds dans l’eau, juste au bord, attendant avec une impatience non dissimulée, le jour où elle saurait se fondre dans le bleu des vagues, où elle saurait s’y plonger sans se noyer, jouer avec la houle des vagues et les ondulations de l’eau salée qui lui était devenue si familière.
Elle se fit plusieurs aller-retour avant de sentir ses bras se fatiguer légèrement. Ne voulant pas trop forcer sur ses muscles, étant donné qu’elle n’était venu là que pour se détendre et profiter de son élément favoris, elle se mit un instant sur le dos, en étoile, afin de profiter encore un peu du mouvement de l’eau sous son corps, reprenant une respiration plus normale, abandonnant la respiration de compétition qu’elle adoptait quand elle se faisait des longueurs ou de grandes distances en nage. Etendue ainsi, elle oublia tout, fit le vide dans sa tête et profita de la houle. Puis estimant qu’elle avait passé assez de temps dans l’eau à la manière dont sa peau commençait à frissonner, Larahia se remit sur le ventre et nagea vers la rive.
Elle sortit de l’eau, son maillot de bain rouge sang assorti à ses cheveux ressortant nettement sur sa peau clair. Elle se précipita sur son sac ouvert, d’où elle ressortit une serviette éponge noire qu’elle enroula autour d’elle, le temps d’attraper sa baguette et se sécher d’un rapide sort informulé. Un sort qu’elle avait tellement exécuté qu’il était devenu aussi facile que « lumos ». Enfin sèche, elle se rhabilla avant de s’assoir sur le sable pour contempler encore un peu la mer qu’elle venait de quitter, et qui commençait déjà à lui manquer. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et ceci ne faisait pas exception. Après tout pour apprécier quelque chose, il ne fallait pas trop en abuser n’est ce pas ?
Elle se rendit bientôt compte que Vladimir n’était pas loin. Enfin, elle s’en souvint juste au moment où elle tourna la tête et rencontra sa silhouette du coin de l’oeil. Elle ne savait pas trop s’il la regardait ou pas mais elle tenta un sourire qu’il aperçu quand il tourna la tête vers elle. Elle aurait voulu engager la conversation, mais ne savait pas trop quoi dire. Et y avait il vraiment besoin de parler ?
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Ven 18 Jan - 15:50